
Le Japon a été relativement épargné par la pandémie de coronavirus, avec 104 décès et plus de 4 500 contaminés. Face à un regain d'infections ces deux dernières semaines, le Premier ministre Shinzo Abe a annoncé la déclaration d'état d'urgence dès mardi et un plan de soutien de l'économie de près de 1 000 milliards d'euros.
Après les autres puissances mondiales, c'est le tour du Japon. Lundi 6 avril, le Premier ministre Shinzo Abe a annoncé la déclaration dès mardi de l'état d'urgence d'une durée d'un mois dans plusieurs régions, comme Tokyo et Osaka, où les cas de Covid-19 sont en forte hausse.
Dans le même temps, le chef du gouvernement japonais a annoncé un plan massif de soutien à l'économie du pays de 108 000 milliards de yens, soit 915 milliards d'euros, pour parer aux conséquences de la crise sur l'activité de la troisième puissance économique mondiale.
Bien que voisin de la Chine, foyer d'origine de la pandémie, le Japon est jusqu'à présent nettement moins touché par la pandémie que l'Europe ou les États-Unis. L'archipel totalisait lundi quelque 4 500 cas pour 104 décès, selon bilan officiel.
Le nombre de cas a cependant sensiblement augmenté depuis deux semaines, notamment à Tokyo où 148 nouvelles infections ont été recensées dimanche, un nouveau record local. Ces chiffres ont progressivement accru la pression sur le gouvernement pour intensifier son action face à la pandémie. D'autant que la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a déjà appelé ses administrés à télétravailler autant que possible et à éviter les sorties non indispensables le week-end.
Pas de confinement imposé
L'état d'urgence ne devrait pas entraîner des mesures de confinement aussi drastiques que celles actuellement en vigueur dans de nombreux autres pays, notamment en Europe.
Concrètement, les gouverneurs des régions concernées pourront "demander" aux habitants de rester chez eux et appeler les commerces non essentiels à suspendre leurs activités. Les autorités pourront aussi réquisitionner des terrains ou des bâtiments existants à des fins médicales.
Les autorités japonaises n'ont pas le pouvoir de forcer la population à se confiner et les commerces à fermer, ni à les sanctionner s'ils ne respectent pas les consignes. Le système repose beaucoup sur le civisme attendu de la part des citoyens, soumis à une pression sociale constituant généralement une force de dissuasion majeure.
Avec AFP et Reuters