Après des mois de manifestations émaillées de violences et les sanctions américaines contre l'Iran, l'Irak doit désormais faire face au coronavirus. Une nouvelle épreuve pour ce pays qui compte moins de 10 médecins pour 1000 habitants.
Après des mois de manifestations émaillées de violences et les sanctions américaines contre l'Iran, les Irakiens doivent désormais faire face au coronavirus.
Dans les grandes agglomérations du pays, les centre-villes sont gagnés par la psychose. Les rues sont désormais désertes. Les écoles, universités, cinémas et cafés seront fermés jusqu'au 7 mars. Seules les pharmacies ont intensifié leur activité, à coup de ventes de masques et de gels désinfectants.
L'Irak a fermé sa frontière avec l'Iran et interdit l'entrée des Iraniens sur son territoire. Face au virus, les autorités ont un seul credo : inciter le plus de citoyens possibles, à appliquer scrupuleusement les mesures préventives annoncées par le gouvernement. "Contenir la maladie et limiter la propagation de ce virus dépend du niveau de sensibilisation des citoyens aux instructions du ministère de la Santé, explique le docteur Jaseb Latif, directeur de la santé de Bagdad. Nos mesures sont suffisantes pour limiter sa propagation, nous avons très peu de cas et la situation peut rester comme elle est actuellement. En Irak, l'épidémie ne va pas se propager si chacun suit nos instructions."
"La chose la plus importante est l'hygiène personnelle, la stérilisation et l'hygiène des mains, estime Ali, un citoyen irakien. La deuxième, c'est de réduire au maximum les déplacements dans les endroits surpeuplés tels que les centres commerciaux. Les hôpitaux sont très actifs et ils nous aident également à communiquer sur les mesures de prévention."
Selon l'OMS, le pays compte moins de 10 médecins pour 10 000 habitants.