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"Nul n'imagine les souffrances des déplacés syriens"

Dans la presse, ce mercredi 29 janvier, la poursuite de l’offensive du régime syrien dans le nord-ouest du pays, où son avancée fait fuir les civils. Un reportage dans une prison syrienne, où s’entassent les anciens combattants du groupe Etat islamique. Un nouveau massacre attribué aux djihadistes au Burkina-Faso. Et un ex-futur marié plein d’imagination (et pas très courageux). 

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Dans la presse, ce matin, la poursuite de l’offensive du régime syrienn qui a conquis hier une partie de la ville de Maaret al-Nooman, dans la province d’Idleb, au nord-ouest du pays.

D’après le quotidien français La Croix, cette offensive a provoqué la panique des habitants, qui ont fui les bombardements vers le nord, s’entassant dans ce qui ressemble «à une sorte de bande de Gaza» à la frontière turque. Des habitants tels qu’Abdullah, un jeune père de famille dont le journal a lu l’appel au secours publié hier sur Facebook, qui était déjà un déplacé et avait fui en 2018 les bombardements dans la plaine de la Ghouta, qui avaient tué sa mère, sa sœur et deux de ses frères, pour venir se réfugier dans le nord du pays. «Près de deux ans plus tard, son fragile abri s’écroule à nouveau», et «le jeune homme, comme des dizaines de milliers d’autres Syriens, se retrouve sur les routes», raconte La Croix, qui cite Atef Nanoua, le responsable d’une ONG venant en aide aux  Syriens, depuis la Turquie voisine: «Nul n’imagine les souffrances des déplacés d’Idleb, entassés dans des camps aléatoires, dans le silence de la communauté internationale».

Le journal Libération, autre quotidien français, s’est rendu, lui, à Hassaké, toujours dans le nord de la Syrie, où des milliers de combattants du groupe Etat islamique ont été regroupés. L’envoyé spécial du journal évoque «un califat en cage», où «des centaines de corps brisés et d’yeux vides se cachent derrière des combinaisons orange et des couvertures grises». Dans une ancienne école, reconvertie en prison, s’entassent et croupissent 5000 prisonniers, dont les geôliers kurdes se disent «dépassés par la situation», tout comme, là encore, la communauté internationale, qui semble ne pas savoir quoi faire de ces hommes auxquels s’ajoutent «des dizaines de milliers de femmes et d’enfants retenus (quant à eux) dans des camps aux conditions sanitaires sordides». Des détenus dont «beaucoup» seraient «impénitents», qualifiant les attentats perpétrés par leur groupe dans le monde de simples «actes de vengeance », en réponse à la campagne aérienne des Occidentaux en Irak et en Syrie. Selon Libé, «la plupart des experts s’accordent à dire que, d’un point de vue sécuritaire, un rapatriement est la moins mauvaise option», «mais les responsables politiques s’alignent sur une opinion publique majoritairement contre». Et poursuivre ces djihadistes dans le cadre de procès nationaux «s’avérerait également particulièrement difficile, faute, parfois, de preuves concrètes les liant à des crimes commis à des milliers de kilomètres» de chez eux.

Le djihadisme cible aussi l’Afrique de l’ouest et notamment le Burkina-Faso, dont les autorités ont fait état, hier, d’une attaque perpétrée samedi contre le village de Silgadji, dans le nord du pays, où 39 personnes ont été tuées. Le quotidien burkinabé Le Pays, qui explique en partie la multiplication des massacres par le fait que «les bandes armées travaillent à vider la zone sahélienne de ses habitants», pour créer «un corridor destiné à toutes sortes de trafics illicites», dit que «la certitude est désormais établie que (les) groupes terroristes ne combattent pas au nom d’Allah comme ils le font croire, tant ils tuent indistinctement musulmans et adeptes d’autres religions». Le journal prescrit «une thérapie de choc», qui doit selon lui «commencer par l’armée burkinabè», sommée de prendre conscience «que sa vocation première n’est pas de se protéger mais de protéger les populations civiles», d’augmenter «ses moyens de surveillance» et d’«adapter ses capacités de mobilité pour désorganiser les stratégies de l’adversaire et l’empêcher d’agir». Alors que la France est engagée au Sahel à-travers la mission Barkhane, Le Djély note, lui, que la ministre française des Armées, Florence Parly, s’est rendue en début de semaine à Washington pour tenter de convaincre les Etats-Unis de ne pas mettre à exécution leur menace de retirer leurs troupes de la région. Une démarche qui aurait «quelque chose d’à la fois ironique et humiliant», selon le quotidien guinéen, qui regrette que «l’Afrique ne (puisse) que piteusement constater (qu’elle) n’est pas en mesure d’assurer sa propre sécurité».

Aux Etats-Unis, précisément, le fait d’avoir mentionné une affaire de viol présumé impliquant Kobe Bryant, ce champion de basket mort dimanche dernier dans un accident, a valu à une journaliste du Washington Post d’être suspendue. Quelques heures après le décès de l’ancienne star, Felicia Sonmez avait tweeté un article sur des accusations de viol portées contre le basketteur en 2003. Un message qui lui a valu non seulement des menaces de mort, mais aussi d’être suspendue par son journal, qui a dit avoir voulu vérifier qu’elle n’avait pas enfreint sa politique en matière de publication sur les réseaux sociaux. The Washington Post vient finalement de réintégrer cette journaliste, sa direction reconnaissant avoir «dépassé les bornes».

On en se quitte pas là-dessus. C’est assez cocasse, puisque cette histoire nous est racontée par L’Union de Reims. Le quotidien français rapporte qu’un Colombien de 55 ans a élaboré un stratagème assez hasardeux pour ne pas se marier, puisque cet homme a planifié son propre enlèvement pour éviter de se retrouver devant l’autel. C’est en découvrant l’ampleur du dispositif mis en place pour le retrouver, que l’ex-futur marié s’est rendu à la police, pour avouer la supercherie.

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