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Un sommet aux allures de répétition générale avant Copenhague

Une annonce du président chinois Hu Jintao est attendue à l'ONU, mardi, où les dirigeants mondiaux sont réunis pour relancer les négociations sur le climat, moins de trois mois avant la conférence de Copenhague.

Il faut sauver le sommet de Copenhague. Moins de trois mois avant l’ouverture de la conférence sur le climat, qui doit se tenir à partir du 7 décembre dans la capitale danoise, la plupart des observateurs sont pessimistes sur les chances de succès du sommet, tant les négociations piétinent depuis quelques mois.

Afin de remobiliser les chefs d'État et de gouvernement, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les invite à un sommet, ce mardi à New York, au siège des Nations unies, avant que les responsables des pays du G20 se retrouvent à Pittsburgh pour tenter de réguler la finance mondiale.

Ban Ki-moon insiste sur la nécessité de trouver un compromis et appelle les chef d'État à "agir en dirigeants mondiaux, au-delà de leurs frontières nationales".

Sur l’antenne de FRANCE 24, Elvire Fabry, une chercheur associée au "think tank" Notre Europe, n’attend pas de grands bouleversements de ce sommet, même s’il elle salue l’initiative du secrétaire général de l’ONU : "On n’attend pas de résultats clés à l’issu de ce sommet, en revanche un signal politique fort doit être envoyé."

La Chine, plus grand émetteur de gaz à effet de serre

Avant même l’ouverture du sommet, le responsable de la convention de l'ONU sur le climat, Yvo de Boer, a indiqué qu’il avait bon espoir que le président chinois Hu Jintao annonce des mesures ambitieuses visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans son pays.

La Chine a récemment surpassé les Etats-Unis comme le plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète. À eux deux, ils sont responsables de plus de 40 % des émissions de C02 à travers le monde.

En revanche, les Etats-Unis restent toujours le pays qui émet le plus de C02 par habitant, lui qui n’avait pas ratifié en 1997 le protocole de Kyoto.

"Une volonté de 'verdir' l'économie américaine"

Lors de son discours, le président des États-Unis, Barack Obama, s'est prononcé pour une action mondiale "rapide et audacieuse" destinée à enrayer un réchauffement climatique qui risque de déclencher une "catastrophe irréversible" dans les années à venir. "Il ne faut pas se faire d'illusions, le plus dur reste à faire", a-t-il ajouté sans pour autant présenter de nouvelles propositions concrètes.

Depuis son élection, un changement de volonté politique souffle sur Washington.  "Indéniablement, il y a une volonté de 'verdir' l’économie américaine, mais la nouvelle administration est aussi mobilisée sur d’autres dossiers très importants, dont la crise financière et la réforme du système de santé ", analyse Elvire Fabry.


Le président français Nicolas Sarkozy a, pour sa part, proposé que les pays qui sont les principaux pollueurs se retrouvent pour un sommet "à la mi-novembre", pour préciser leurs engagements avant le sommet de Copenhague.


De son côté, l'Inde a annoncé, le 17 septembre, qu'elle appliquerait ses propres objectifs de réduction des émissions de CO2 ,et résisterait aux demandes contraignantes venant de l'extérieur.