
Recep Tayyip Erdogan a annoncé jeudi l'envoi de troupes en Libye en soutien aux forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj face aux forces du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen.
Risque d'aggravation du conflit fratricide ?
Cette décision ne fait pas l'unanimité en Turquie. Lors du vote du 2 janvier, les partis turcs d'opposition s'y étaient opposés, arguant qu'une intervention en Libye pourrait déstabiliser la région et entraîner la Turquie dans un nouveau bourbier.
Le gouvernement turc avait alors affirmé répondre à l'appel à l'aide du Gouvernement d'union nationale. Mais d'aucuns craignent que l'envoi de troupes turques en Libye n'aggrave les conflits fratricides qui déchirent ce pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et qui sont alimentés par des puissances régionales antagonistes. La Libye est en effet devenue le théâtre d'une lutte d'influence entre deux camps : d'un côté, la Turquie et le Qatar, qui appuient le GNA, et de l'autre, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Égypte, qui soutiennent les forces du maréchal Haftar.
Avec AFP et Reuters