AFP - Les sinistrés de l'explosion de l'usine AZF et les anciens salariés se sont recueillis lundi à Toulouse, en ordre dispersé, à l'occasion du 8e anniversaire de la catastrophe qui a fait en 2001 31 morts et des milliers de blessés et sinistrés, a constaté l'AFP.

Sur le rond-point du 21 septembre 2001, les associations de victimes ont déclaré espérer que Grande Paroisse, filiale chimie de Total, et l'ex-directeur de l'usine Serge Biechlin seraient condamnés par le tribunal correctionnel de Toulouse, le 19 novembre, date à laquelle doit être rendu le délibéré du procès AZF qui s'est terminé le 30 juin après 4 mois d'audiences.

Pour Jean-François Grellier, de l'association des sinistrés du 21 septembre, qui se dit déçu par les réquisitions - trois ans de prison avec sursis contre M. Biechlin et 200.000 euros d'amende contre Grande Paroisse - "la culpabilité est irréfutable".

Pascal Tailleux, délégué CGT de Grande Paroisse, a souligné que les accidents industriels continuaient au sein du groupe Total, "les mêmes politiques menant aux mêmes résultats", s'est-il indigné.

Pendant ce temps, la majorité des anciens salariés se recueillaient sur le site de l'usine AZF où un centre de recherche sur le cancer, baptisé Canceropôle, doit ouvrir ses portes en 2010.

Une parcelle de 5.000 m2 a été attribuée aux associations afin qu'un mémorial y soit construit, a rappelé Jacques Mignard, le président de l'association AZF Mémoire et Solidarité, qui regroupe d'anciens salariés proches de Total.

Le comité de défense des victimes d'AZF a réclamé la semaine dernière dans une lettre à la mairie de Toulouse, propriétaire du site, que soit "conservé tant comme lieu de mémoire que +pièce à conviction historique+  le cratère", vestige de l'explosion.