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Les autorités japonaises ont annoncé dimanche vouloir revoir leur règlementation en matière d'immigration, pour palier certaines failles qui ont notamment permis à Carlos Ghosn de fuir le pays où il était en résidence surveillée pour rejoindre le Liban.

Le Japon va revoir ses règles en matière d'immigration. Après la fuite de Carlos Ghosn au Liban alors qu'il était assigné à résidence, les autorités japonaises ont indiqué, dimanche 5 janvier, qu'elles comptaient durcir la réglementation pour entrer et sortir du territoire.  

L'ancien patron de Renault et de Nissan, dans l'attente de son procès pour malversations financières, a fui au Liban fin décembre pour se soustraire à un système judiciaire japonais qu'il qualifie de "partial". Il affirme avoir organisé seul son départ, sans l'assistance de sa famille.

La ministre japonaise de la Justice, Masako Mori, a jugé le départ "apparemment illégal" de Carlos Ghosn très regrettable et promis une enquête approfondie pour découvrir la vérité.
 
Resserrer encore les procédures de départ


Les autorités japonaises n'ont enregistré aucune trace d'une sortie de territoire de Carlos Ghosn, a-t-elle affirmé, ajoutant que sa caution avait été annulée.

"J'ai demandé à l'Agence des services d'immigration de se coordonner avec les agences concernées pour resserrer encore les procédures de départ", a déclaré Masako Mori.

Des sources proches du dossier ont dit samedi à Reuters que Carlos Ghosn s'était enfui de sa résidence à Tokyo après qu'une société privée de sécurité embauchée par Nissan a arrêté sa surveillance.

D'après la télévision publique japonaise NHK, qui s'appuie sur des sources proches de l'enquête, les images d'une caméra de surveillance installée par les autorités au domicile de Carlos Ghosn montrent l'ancien dirigeant quitter seul sa résidence aux alentours de midi dimanche 29 décembre, mais aucune image ne le montre revenir.

Avec Reuters