Les Unités de mobilisation populaire, rassemblement de mouvements armés soutenu par l'Iran en Irak, sont revenues samedi sur de précédentes déclarations faisant état d'une frappe aérienne près de la base de Taji, au nord de Bagdad, qui aurait fait six morts et trois blessés graves. La coalition anti-État islamique, menée par Washington, et l'armée irakienne ont par ailleurs démenti toute nouvelle frappe.
Machine arrière pour les Unités de mobilisation populaire. Peu après que le président américain Donald Trump a assuré ne pas chercher la guerre avec l'Iran, la milice chiite Hachd al-Chaabi avait affirmé qu'un convoi médical avait été frappé par une attaque de drone près de leur base de Taji, au nord de Bagdad, vendredi 3 janvier au soir, attribuée par la télévision publique irakienne à l'armée américaine. Mais des doutes sur cette frappe sont ensuite apparus après le démenti de plusieurs acteurs, dont l'armée irakienne.
La coalition de paramilitaires pro-Iran désormais intégrés à l'État irakien est ensuite revenue sur sa déclaration, affirmant qu'aucun convoi n'avait été visé par une frappe.
La coalition anti-État islamique conduite par Washington a également démenti samedi 4 janvier avoir mené des frappes près de la base de Taji. "FAIT : la coalition n'a pas mené de frappes aériennes près de la base de Taji ces derniers jours", écrit un porte-parole sur Twitter.
FACT: The Coalition @CJTFOIR did NOT conduct airstrikes near Camp Taji (north of Baghdad) in recent days.
— OIR Spokesman Col. Myles B. Caggins III (@OIRSpox) January 4, 2020Selon notre correspondant à Washington, Matthieu Mabin, il est "courant" que l'armée américaine "mène des frappes non revendiquées en Irak", notamment quand celles-ci sont "réalisées à la demande de l'État irakien".
Avec AFP et Reuters