A la Une de la presse, ce mercredi 1er janvier, les incendies qui ravagent toujours le sud-est de l’Australie, où des milliers de personnes ont passé la soirée du Nouvel An sur les plages pour échapper aux feux. L’intrusion de militants pro-iraniens dans l’ambassade américaine de Bagdad. L’intervention télé du président français Emmanuel Macron, la cavale de Carlos Ghosn. Et les vœux de la Revue de presse pour 2020 !
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A la Une de la presse, ce matin, les incendies qui ravagent toujours le sud-est de l’Australie, où des milliers de personnes ont passé la nuit du Nouvel An sur les plages, pour échapper aux feux.
«La côte de la terreur», titre The Daily Telegraph – avec une image qui a fait le tour du monde, depuis hier, la photo d’un petit garçon de 11 ans, prise par sa mère, Allison Marion, dans la ville touristique de Mallacoota, dans l’Etat de Victoria, quelques instants avant qu’ils parviennent à fuir les flammes avec le reste de leur famille, à bord d’un petit bateau à moteur. Sur la côte sud-est de l’Australie, les célébrations du Nouvel An «ont tourné au désespoir», selon The Courier Mail – qui évoque des scènes «apocalyptiques» de milliers de personnes réfugiées sur les plages, en Nouvelle-Galles du Sud, pour échapper aux incendies, qui ont fait au moins 3 morts ces dernières 24 heures. Depuis lundi, la hausse des températures et des vents forts ont attisé les feux qui brûlent l’Australie depuis le mois de septembre, détruisant des milliers de maisons, laissant derrière eux des paysages totalement «ravagés». Une catastrophe encore loin d’être terminée, d’après The Herald Sun. En 4 mois, plus de 4,5 millions d’hectares ont été détruits par ces incendies géants. Pour donner une idée plus précise de leur ampleur, Le Monde a réalisé une carte illustrant la superficie détruite par les feux, équivalente à sept départements français - une superficie immense, supérieure à celle d’un pays comme la Belgique.
En Irak, des milliers de partisans pro-iraniens ont forcé hier l’entrée de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. D’après The Guardian, ces manifestants «provoquent » le président américain Donald Trump, qu’ils tiennent pour responsble des raids aériens qui ont tué 25 combattants d’un groupe armé chiite irakien, dimanche. En réaction à cette intrusion, comparée par le journal saoudien Arab News au siège de l’ambassade américaine de Téhéran en 1979, le Pentagone a annoncé l’envoi de Marines en renfort en Irak, Donald Trump accusant l’Iran d’avoir «orchestré» l’attaque de l’ambassade américaine et menaçant même de faire payer le «prix fort » à Téhéran.
En France, Emmanuel Macron a présenté hier soir ses vœux aux Français, sur fond de grèves contre la réforme des retraites. Très attendu sur le sujet, le président a déclaré hier qu’il entendait mener cette réforme «à son terme»: «Le président a maintenu le cap, tout en ouvrant la voie au compromis», résume Le Progrès, qui note que le président a terminé son discours en affirmant «croire en La France». «Ni annonces fracassantes, ni reprise en main de l’Elysée»: sur la réforme des retraites, l’intervention d’Emmanuel Macorn a été «conforme à ce qui était attendu», d’après La Croix, touché, visiblement, par l’appel du président «à l’optimisme et à l’apaisement». Dans l’ensemble, la presse française relève qu’Emmanuel Macron est surtout resté droit dans ses bottes. «Macron ne pivote pas»: La Provence, notamment, regrette le choix du président de ne pas revenir sur l’âge-pivot du départ à la retraite, fixé à 64 ans. «Pour ses vœux 2020, Macron tend une main vide à ses détracteurs: tout en jouant la carte de l’apaisement, le chef de l’Etat n’a pas cédé d’un pouce» sur sa réforme, commente le Huffington Post.
La presse française revient aussi ce matin sur le retour de Carlos Ghosn au Liban. «La cavale» de l’ex-président de Renault-Nissan fait la Une du Parisien, qui explique que Carlos Ghosn «a forcément bénéficié de complicités» pour fuir le Japon, même si «les conditions de son évasion ne sont pas encore connues». Selon The Guardian, l’homme d’affaires franco-libanais, poursuivi par la justice japonaise pour des malversations financières présumées, a été aidé dans sa fuite par des «officiels libanais», qui auraient reçu l’ordre de responsables politiques de «faciliter» son retour à Beyrouth. Si l’ex-pdg de Renault-Nissan bénéficie d’appuis solides au Liban, le soutien de la France est en revanche «compté», d’après Le Monde, qui évoque «l’embarras palpable» du gouvernement français après sa fuite «rocambolesque», et « on refus d’apporter du crédit à la thèse de Carlos Ghosn, selon laquelle il serait victime d’un complot ourdi par des dirigeants de Nissan, appuyés par les autorités japonaises».
Pour cette première revue de presse de l’année, j’ai aussi retenu pour vous un dessin signé Tom Toles, pour The Washington Post, qui demande à cette toute jeune année 2020, de ne pas suivre les traces de 2019 - une année marquée, notamment aux Etats-Unis, par les inégalités, le chaos politique, les discours de haine, et le refus de faire face à la crise climatique. Dans ce domaine, on ne peut que partager l’espoir exprimé par le quotidien britannique The Independent. Alors que nous sommes à l’aube d’une nouvelle année, d’une nouvelle décennie, espérons que ces dix prochaines années seront celles, enfin, de la prise de conscience de l’urgence d’agir contre le changement climatique. Bonne année 2020 à tous.
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