
A la Une de la presse, ce mercredi 4 décembre, la passe d’armes, au sommet de l’OTAN, entre Emmanuel Macron, Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan. La veillée d’armes avant la grande mobilisation, demain, en France, contre la réforme des retraites. La France mauvaise élève du classement Pisa. Et une bonne nouvelle pour les neurones.
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A la Une de la presse, la passe d’armes, hier, entre Donald Trump et Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’OTAN, à Londres.
Le président américain et son homologue français ont de nouveau étalé leurs divergences au grand jour, qu’il s’agisse du rôle de l’OTAN ou de la taxation des géants du numérique. Le quotidien libanais The Daily Star cite notamment la réaction de Donald Trump après les propos d’Emmanuel Macron sur l’OTAN, déclaré en état de «mort cérébrale» - des propos «très insultants» envers les 28 autres membres de l’Alliance, selon le président américain, qui menace, par ailleurs, de taxer à 100% les fromages, le champagne et les sacs à main français, si la France décide d’alourdir la fiscalité sur les géants du net américains. Ce à quoi Emmanuel Macron a réagi à son tour, en prévenant qu’une telle décision provoquerait des représailles au niveau européen, d’après le journal italien La Stampa, qui évoque «le duel» entre les deux dirigeants et l’atmosphère «glaciale» de leur rencontre.
La presse européenne, dans l’ensemble, critique l’attitude de Donald Trump. En Italie, toujours, Il Manifesto qualifie le président américain d’«étranger atlantique», en dénonçant les nombreuses divisions au sein de l’OTAN: «et on appelle à l’Alliance atlantique», ironise le journal. En France, L’Opinion présente Donald Trump comme le «grand ordonnateur du chaos»: «le président des Etats-Unis accuse ses partenaires de ne pas respecter les règles du jeu. De son jeu», critique le journal, où le dessin de Kak montre le président américain en menteur patenté, croisant les doigts dans le dos, tout en faisant mine de tendre la main aux Européens, et au président chinois. La Chine, face à laquelle Donald Trump ne cesse de changer de discours. Après avoir promis un accord commercial avec Pékin dans les prochains mois, le président américain se dit prêt, désormais, à attendre sa réélection en novembre prochain, pour conclure un accord - au risque d’«effrayer» les marchés, d’après le quotidien britannique The Financial Times.
Outre ses désaccords avec Donald Trump, Emmanuel Macron a aussi évoqué ceux qui l’opposent à Recep Tayyip Erdogan. Une nouvelle fois, le président français a critiqué l’intervention de son homologue turc contre les Kurdes dans le nord de la Syrie. Paris et Ankara ont une «définition différente du terrorisme», a répété Emmanuel Macron, cité par le quotidien émirati The National, qui ajoute qu’Emmanuel Macron «accuse la Turquie de soutenir les intermédiaires du groupe Etat islamique». Le président français persiste et signe, donc, tout comme Recep Tayip Erdogan. D’après le quotidien officiel Türkiye, le président turc a prévenu une nouvelle fois, hier, qu’il bloquera les projets de l’Otan dans les pays baltes et la Pologne, tant que l’alliance ne reconnaîtra pas comme les milices kurdes comme «terroristes». La foire d’empoigne entre Recep Tayyip Erdogan, Emmanuel Macron et Donald Trump inspire ce dessin à Chapatte, publié par le quotidien suisse Le Temps. «Les Russes attaquent», alerte quelqu’un auprès des membres de l’OTAN. «Vous voyez bien qu’on est occupés», répond l’un d’entre eux, au milieu de la bagarre.
Passe d’armes à l’OTAN, et veillée d’armes en France, avant la grande mobilisation, demain, contre la réforme des retraites. Cheminots, enseignants, étudiants, policiers, partis d’opposition et gilets jaunes: L’Humanité promet une «levée en masse». La France sera-t-elle «en arrêt de travail?»: Libération Champagne annonce un «avis de gros temps sur le front social», avec un jeudi noir sur les rails, dans les airs et dans les écoles. «On sait quand ça commence…»: 20 minutes parle lui aussi d’un mouvement «d’ampleur», dont personne ne sait combien de temps il va durer…
La France se retrouve cette année 23ème de l’étude Pisa, un classement qui évalue les systèmes éducatifs dans les pays de l’OCDE. D’après Le Parisien, ce classement montre une stagnation de la France, qui serait l’un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE, l’un des pays où il est le plus difficile de sortir de sa condition sociale par l’école. Une inégalité des chances qui n’est pas une «fatalité», selon le journal, qui plaide en faveur d’une politique «volontariste et de long terme», pour résoudre les difficultés, notamment en matière de compréhension de l’écrit - qui exige que les écoles françaises modifient leur façon d’aborder la lecture, selon La Croix.
Une bonne nouvelle, pour terminer, une découverte scientifique, faite au Royaume-Uni. The Guardian rapporte que des chercheurs ont développé des neurones artificiels, qui pourraient permettre de soigner des lésions nerveuses dans la colonne vertébrale et même d’aider des personnes paralysées à retrouver le mouvement. D’après le physicien Alain Nogaret, qui a piloté le projet, il n’est pas question, cependant, de construire un cerveau tout entier - puisque chez l’être humain, il se compose de près de 86 milliards de neurones. Le cerveau humain est impossible à répliquer. Pour le meilleur, et pour le pire.
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