Les habitants de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont de nouveau manifesté lundi 2 décembre. Bilan : un civil et un policier ont été tués. Ils accusent la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) d’inaction face aux massacres de civils attribués aux Forces démocratiques alliées.
La colère des manifestants anti-ONU reste vive à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo. Lundi 2 décembre, des dizaines de jeunes se sont rassemblés et ont scandé des slogans hostiles à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). Au moins un manifestant et un policier ont été tués, selon le parquet militaire.
Depuis le 23 novembre, les habitants de Beni accusent les Casques bleus et les autorités d'inaction face aux massacres de civils dans la région. Ces massacres sont attribués au groupe armé d'origine ougandaise : les Forces démocratiques alliées (ADF). Ils ont fait plus de 100 morts en un mois.
Preuve de la colère des manifestants, une base de la Monusco à Beni a été incendiée le 25 novembre dernier. Lors d’une conférence de presse, le chef des opérations de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a invité les habitants de Beni "à ne pas se tromper d'ennemis" face à ces tueries. Il a également affirmé que la Mission des Nations unies au Congo avait repris des "actions conjointes" avec l'armée congolaise contre les groupes armés dans la région.
Au moins 8 manifestants ont trouvé la mort depuis le début des manifestations anti-ONU à Beni.