Dans la presse, ce lundi 2 décembre, l’annonce de la démission du Premier ministre maltais, après le 12 janvier prochain, la polémique au Royaume-Uni après l’attentat de Londres de vendredi dernier, le début de la COP25 à Madrid, et une pomme bionique.
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Dans la presse, l'annonce, dimanche, de la prochaine démission du Premier ministre maltais, soupçonné d'ingérences dans l'enquête sur le meurtre de la journaliste d'investigation Daphne Caruana Galizia.
D'après The Times of Malta, Joseph Muscat, objet d'une pression "sans précédent", a annoncé qu'il démissionnera de ses fonctions après le 12 janvier – après que sa formation, le parti travailliste, aura élu un nouveau chef. Quelques heures auparavant, des milliers de manifestants étaient de nouveau descendus dans les rues de la capitale, La Valette, pour "réclamer justice" pour Daphne Caruana Galizia et le départ immédiat du Premier ministre. Des manifestants indignés par sa décision de différer sa démission – tout comme The Malta Independent, qui estime que "la farce a déjà duré trop longtemps". L'enquête sur le meurtre de Daphne Caruana Galizia a connu une brusque accélération il y a une douzaine de jours avec l'arrestation de Yorgen Fenech. Considéré comme le principal suspect, cet homme d'affaires a été le dirigeant d'une société soupçonnée, notamment, d'avoir versé 2 millions d'euros à l'ex-chef de cabinet de Joseph Muscat et à l'un de ses ministres.
Au Royaume-Uni, la polémique enfle après l'attaque au couteau de Londres qui a fait deux morts, plus son auteur, vendredi. L'auteur des faits, un Britannique d'origine pakistanaise, condamné en 2012 pour une série de projets terroristes, avait été remis en liberté conditionnelle l'année dernière – une décision qui provoque l'incompréhension d'une partie de l'opinion publique britannique, et même l'indignation du Daily Mail. Le tabloïd fait état des déclarations de Boris Johnson, qui affirme que 74 individus, condamnés pour des actes terroristes, se trouvent actuellement en liberté au Royaume-Uni. Des propos qui lui valent des accusations de récupération politique, d'après The Guardian, qui rapporte que le Premier ministre accuse les travaillistes, désormais dans l'opposition, d'être à l'origine de la loi ayant permis la remise en liberté de l'auteur de l'attaque de vendredi. Une attitude désapprouvée par la famille de l'une de ses victimes, Jack Merritt, qui a publié un communiqué disant que "Jack ne voudrait pas que cet événement terrible et isolé soit utilisé comme prétexte par le gouvernement pour introduire des peines encore plus draconiennes pour les prisonniers ou pour maintenir en prison des gens plus longtemps que nécessaire". Des propos désapprouvés, également, par le dessinateur Ben Jennings, qui montre le Premier ministre plaçant une affiche "votez Boris", à côté des fleurs déposées pour les victimes de l'attentat. Boris Johnson est actuellement en pleine campagne pour sa réélection aux élections du 12 décembre. Un dessin publié sur Twitter.
Dans la presse, également, le début à Madrid, en Espagne, de la COP25, la conférence de l'ONU sur le climat. "Le monde à l'heure de vérité" : le journal catalan La Vanguardia annonce l'arrivée dans la capitale espagnole de 29 000 participants, venus de 196 pays – des invités auxquels le secrétaire général de l'ONU a adressé ce message : L'humanité doit mettre fin à sa "guerre contre la nature", en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Un message martelé depuis maintenant près de 40 ans par la communauté scientifique, rappelle Le Monde, qui exprime son "regret et (sa) consternation car, bien que la science sache fermement, depuis au moins la fin des années 1970, que les émissions humaines de gaz à effet de serre modifient profondément le climat terrestre, rien n'a été entrepris à temps pour infléchir le cours des choses", et son "effroi, (aussi), car les nouvelles connaissances conduisent presque toujours à aggraver les diagnostics précédents". Alors que Le Monde accuse la communauté internationale et les politiques "d'avoir ignoré les avertissements des scientifiques" et les entreprises d'avoir "sciemment semé le doute dans l'opinion", le quotidien économique Les Échos a ouvert ses colonnes à 200 personnalités pour débattre, justement, de "l'économie face à l'urgence climatique", de l'avenir du capitalisme face au défi climatique. Mais l'heure est-elle encore au débat ? Dans un dessin publié par Libération, Willem rappelle l'urgence de la lutte contre le réchauffement de la planète. Il est minuit moins cinq : "Peut-être n'est-il pas trop tard", espère quelqu'un, en s'accrochant aux aiguilles d'une horloge.
Dans la série "la nature et le progrès", je vous propose aussi de jeter un cil au Guardian, qui fait état de la mise sur le marché, aux États-Unis, d'une variété de pommes consommables – je n'ose pas dire comestibles – pendant un an. Le nom de cette variété : la Cosmic Crisp, la "croquante cosmique". Lancée pour la modique somme de 35 euros environ, les quatre pommes, il paraît que cette variété n'a pas été créée par modification génétique mais par une technique appelée "hybridation croisée". Vous laisserez-vous tenter ? Avant de croquer dans la pomme, réfléchissez bien !
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