La collision entre les deux hélicoptères lundi soir au Mali, qui a causé la mort de 13 soldats français, n'est pas due à des tirs ou à une action des jihadistes qu'ils combattaient, a affirmé vendredi François Lecointre, le chef d'état-major de l'armée française.
"C'est absolument faux" que des tirs de jihadistes aient mené à la collision entre les deux hélicoptères ayant causé la mort de 13 soldats français au Mali, a affirmé, vendredi 29 novembre, le général François Lecointre, interrogé par RFI.
Le chef d'état-major de l'armée française a démenti cette affirmation avancée la veille par l'organisation État islamique, et a affirmé que "ce qui est vrai, c'est qu'il y a eu collision dans une opération de combat très complexe, qui nécessite (...) une très fine coordination."
"Il n'y a pas eu de prise à partie par les jihadistes qui étaient poursuivis et marqués au sol. Il n'y a pas eu de retrait d'un appareil face à un tir de jihadistes", a encore affirmé le général Lecointre. "L'armée française dit la vérité : nous la devons à nos soldats et aux familles de nos compagnons qui sont morts. (...) Les enquêtes ne sont pas terminées, les boîtes noires vont être exploitées pour avoir les détails précis de la manière dont nos soldats sont morts".
Le Général Lecointre affirme que « les hélicoptères de la force #Barkhane n’ont pas été pris à parti par les jihadistes de l’#EI avant la collision » mais affirme qu’ils étaient dans une situation de combat et réitère la nécessité d’attendre l’exploitation des boîtes noires @RFI
— Wassim Nasr (@SimNasr) November 29, 2019Les membres de l'équipe de commando qui étaient dans l'un des appareils accidentés, l'hélicoptère Cougar, étaient une équipe d'extraction, présente comme le veut la procédure pour appuyer les équipages des hélicoptères d'attaque Tigre au cas où l'un d'eux devrait se poser en urgence.
Ces commandos, membres des chasseurs alpins "ne venaient pas d'être embarqués ou débarqués de leur appareil", a encore indiqué le général.
Les deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision durant une opération de combat contre des jihadistes lundi soir au Mali. La perte de 13 militaires est une des plus grandes pour l'armée française depuis l'attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.
Un hommage national sera rendu lundi aux Invalides aux soldats morts au Mali.
Avec AFP