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Contestation en Irak : reportage aux côtés des manifestants blessés par des tirs

En Irak, la contestation s'enracine malgré une répression de plus en plus violente. Depuis le début des manifestations, le 1er octobre, au moins 350 personnes auraient été tuées et 16 000 blessées, selon des sources médicales. Reportage à Bagdad auprès d'une des victimes de cette répression.

Depuis près de deux mois, de nombreux manifestants irakiens réclament la fin de la corruption dans le pays et le départ d'une classe politique jugée corrompue. Face à eux, un pouvoir toujours aussi intransigeant et des forces de sécurité qui tirent à balles réelles. Mardi 26 novembre, un contestataire a été tué à Bagdad par des balles en caoutchouc des forces de l'ordre, ont indiqué des médecins dans la capitale où des manifestants affrontent des policiers retranchés derrière des murs de béton.

"La répression a dépassé tout ce qu'on pouvait imaginer, toutes les règles internationales ont été violées, confie à France 24, Rahim Al Shammari, un activiste irakien. Ce n'est pas possible qu'un État réprime son peuple avec son propre argent, et retourne ses armes contre ceux qu'il est censé defendre".

Une vingtaine d'autres manifestants ont été blessés au même endroit, aux abords du pont al-Ahrar, pris dans un nuage de gaz lacrymogène et situé non loin de la place Tahrir, épicentre du premier mouvement de contestation spontané de l'Irak post-Saddam Hussein.

Il y aurait au moins 350 morts depuis le début de ce mouvement, selon des sources médicales, et au moins 16 000  blessées. Près de 3 000 protestataires sont aujourd'hui en situation de handicap.

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