Provoqués par de fortes pluies, des glissements de terrain ont tué au moins 29 personnes dans l'ouest du Kenya, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur. Dix personnes ont également péri par noyade dans une rivière en Tanzanie.
Au Kenya, au moins 29 personnes ont péri dans des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies, a annoncé, samedi 23 novembre, le ministre kényan de l'Intérieur, Fred Matiang'i.
"Nous avons la tristesse de confirmer que 12 personnes de Tapach et Parua dans (la région de) Pokot South et 17 de Tamkal dans celle de Pokot Central ont perdu la vie", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Un précédent bilan de responsables locaux faisait état d'au moins douze morts.
Les précipitations, qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés en Somalie, ont également submergé des villes entières du Soudan du Sud et fait plusieurs victimes en Éthiopie. En Tanzanie, dix personnes sont mortes par noyade dans une rivière, selon des sources officielles.
Le bilan pourrait s'alourdir
Dans la nuit de vendredi à samedi, des habitations ont été emportées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région kényane de Pokot, à quelque 350 km au nord-ouest de la capitale, Nairobi.
"Douze corps ont été retrouvés et les recherches continuent", avait déclaré à la presse le commissaire du comté de Pokot, Apollo Okello. Selon cette même source, deux enfants ont été retrouvés vivants dans les décombres et ont été hospitalisés.
"Les fortes pluies représentent un défi mais nous faisons de notre mieux", a-t-il estimé, alors que des routes ont été coupées et des ponts fermés.
Puissance jamais observée
Le ministre de l'Intérieur a précisé que des hélicoptères de l'armée et de la police avaient été envoyés sur place pour faciliter les secours.
De son côté, la Croix-Rouge, qui précise que des équipes ont été envoyées sur place, a également fait état de "glissements de terrain massifs". Selon des policiers, le bilan pourrait encore s'alourdir.
Si les inondations sont un phénomène régulier dans la région, des scientifiques expliquent qu'un phénomène climatique centré sur l'océan Indien, d'une puissance jamais observée depuis des années, y a provoqué ces dernières semaines des pluies dévastatrices.
Les eaux bordant l'Afrique de l'Est sont actuellement plus chaudes que la normale à cette période de l'année. Ceci provoque une évaporation accrue, l'air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluie.
Avec AFP