![Hong Kong : un campus universitaire assiégé, la police à cran Hong Kong : un campus universitaire assiégé, la police à cran](/data/posts/2022/07/24/1658700598_Hong-Kong-un-campus-universitaire-assiege-la-police-a-cran.jpg)
Des centaines de manifestants étaient retranchés, lundi, dans l'Université polytechnique de Hong Kong. Ils se préparent à un affrontement avec la police, qui a engagé un bras de fer avec des sympathisants venus soutenir les protestataires.
La situation demeure tendue à Hong Kong. Les forces de l'ordre ont fait usage, lundi 18 novembre, de gaz lacrymogène contre des dizaines de manifestants pro-démocratie qui tentaient de fuir le campus de l'Université polytechnique qu’elle a encerclé. Des centaines de contestataires y sont toujours retranchés.
Au fil des heures, un bras de fer s'est engagé entre les forces de l'ordre et la population venue soutenir en masse les manifestants retranchés. Des camarades de classe, les familles, des sympathisants ont organisé un sit-in pour demander une issue pacifique.
Les parents de personnes retranchées à PolyU se joignent au sit-in. “Save our kids” pic.twitter.com/beo8i36ZA7
Charles Pellegrin (@ChPilgrim) November 18, 2019"La police a préparé un cordon de sécurité de 2 kilomètres pour évacuer la zone car de nombreux manifestants sont venus autour de l’université pour mobiliser les forces de police ailleurs que sur le campus", explique Charles Pellegrin.
Dans ce "siège autour du siège", les manifestants essayent de bloquer tous les accès à l'université pour laisser aux manifestants le temps de s'organiser pour parer à une offensive policière. Ils ont par exemple prélevé les briques des trottoirs pour les étaler sur la chaussée et empêcher les véhicules de police de rouler. D'autres ont garé leur voiture en travers des rues.
"La police est à cran", poursuit le journaliste, rappelant que les tentatives de médiation n’ont pour l’instant pas porté leurs fruits. "Les deux camps sont retranchés sur leurs positions".
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D’après la télévision publique RTHK, la police a arrêté dans la matinée des dizaines de manifestants près de l’Université polytechnique, théâtre depuis samedi d’échauffourées entre contestataires et forces de l’ordre lors desquelles un policier a été blessé par une flèche.
Balles réelles
Trente-huit personnes ont été blessées dans la nuit de dimanche à lundi, a déclaré l’administration hospitalière. Des journalistes de Reuters ont constaté que des manifestants souffraient de brûlures après avoir été aspergés de produits chimiques lancés par la police via des canons à eau.
La police a déclaré avoir tiré à trois reprises à balles réelles lorsque des "émeutiers" ont attaqué deux officiers qui essayaient d’arrêter une femme. Aucun blessé n’est à déplorer dans l’incident, a-t-elle ajouté, précisant que la femme s’était échappée.
Plus tôt dans la journée, la police avait prévenu qu’elle était disposée à riposter à balles réelles si les "émeutiers" utilisaient des armes létales et commettaient de nouvelles violences, laissant craindre une nouvelle escalade depuis le début du mouvement de contestation voilà plusieurs mois.
"Nous n'abandonnerons jamais"
Alors que la police approchait avant l’aube des barricades érigées à l’entrée du campus de l’Université polytechnique, les manifestants se sont retranchés dans le complexe et ont mis le feu au portail et à une passerelle.
Certains contestataires évoquaient l’hypothèse de quitter le campus universitaire, tandis que d’autres se déployaient en différents endroits du complexe munis de cocktails Molotov.
Plusieurs milliers de manifestants et d’habitants ont afflué depuis les districts voisins de l’Université pour tenter de percer les barrages policiers et de secourir les étudiants bloqués dans le campus.
Le président de l’Université polytechnique, Teng Jin-guang, a déclaré dans une vidéo postée en ligne qu’il avait conclu une trêve avec la police pour permettre aux manifestants de quitter le campus de manière pacifique, mais on ne savait pas pour l’heure si une trêve était effective. De nombreux contestataires retranchés dans le campus ont déclaré qu’ils n’abandonneraient jamais.
Avec Reuters