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Dans la presse, ce jeudi 14 novembre : les réactions à la désignation de Jeanine Anez à la présidence par intérim de la Bolivie, après la démission forcée d’Evo Morales, exilé au Mexique. Venise submergée par les hautes eaux. L’est de l’Australie dans les flammes. La disparition du cycliste français Raymond Poulidor. Et des histoires de cheveux.

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Dans la presse, ce matin : les réactions à la désignation de Jeanine Anez à la présidence par intérim de la Bolivie, après la démission forcée d’Evo Morales, dimanche dernier.

Exilé au Mexique, le président déchu crie au «coup d’État». Une accusation relayée par The Guardian, qui prévient toutefois que «le conflit bolivien n’est ni tout noir ni tout blanc». Le quotidien britannique rappelle, notamment, que le président exilé avait accepté de convoquer un nouveau scrutin, après que l’Organisation des États américains avait dénoncé des «irrégularités» lors de la présidentielle du 20 octobre, répondant ainsi favorablement à la première revendication des manifestants, qui ont ensuite transformé leur requête en demande de démission immédiate d’Evo Morales, dont le lâchage par l’armée a finalement provoqué la perte. Evo Morales parti, Jeanine Anez, la seconde vice-présidente du Sénat, s’est alors auto-proclamée présidente, malgré l’absence de quorum au Parlement, note L’Humanité. Le quotidien français accuse la sénatrice de s’être «approprié le pouvoir», en ironisant sur son intronisation, Bible à la main : «Et l’exorciste entra au palais du gouvernement bolivien». L'Humanité, toujours, présente l’Organisation des États américains comme «le bras politique des États-Unis» et rappelle que ses membres sont très divisés sur la nature de la crise politique en cours en Bolivie. Des déchirements qui expliquent l’odyssée chaotique d’Evo Morales, aujourd'hui exilé au Mexique. Le Monde raconte comment l’avion affrété par Mexico a dû effectuer plusieurs escales, avant de parvenir à bon port, le Pérou puis l’Équateur refusant de l’autoriser à survoler leur territoire.

Dans la presse également : les conséquences catastrophiques des «hautes eaux» qui déferlent sur Venise, en Italie, les plus importantes, depuis 1966. «SOS», titre La Repubblica, avec une photo de la place Saint-Marc sous les eaux, dont la montée pourrait avoir provoqué près d’un milliard d’euros de dégâts, menaçant des centaines d’oeuvres d’art. «La faute au climat et la nôtre», accuse le quotidien italien, en faisant part de la décision du gouvernement italien de déclarer l'état d'urgence pour catastrophe naturelle. «Venise submergée par les vagues», «Venise se meurt» : d’après La Stampa, qui estime également les dégâts à plusieurs centaines de millions d’euros, 80% des habitations de la ville ont été inondées.

Venise, où la polémique a déjà éclaté sur les responsabilités de cette catastrophe. «Venise se noie, le scandale du barrage» : Il Messagero dénonce l’incurie des autorités, qui ont dépensé plus de 6 milliards d’euros pour le projet Mose (Moïse en italien). Un ensemble de digues conçu au milieu des années 80, censé protéger la cité lacustre, et toujours pas opérationnel 30 ans après. «Ce grand chantier, qui n’est toujours pas terminé, est incapable de faire face au changement climatique», se désole Il Manifesto, en citant la très belle chanson du Français Charles Aznavour : «Com’è triste Venezia», «Que c’est triste Venise».

Alors que Venise est submergée par les eaux, de l’autre côté de la planète, dans l’hémisphère sud, l’est de l’Australie est toujours en proie aux flammes. D’après le Huffington Post, une photo très symbolique de ces incendies a fait le tour des réseaux sociaux australiens : l’image d’un kookaburra, un martin-pêcheur géant, oiseau mythique de la culture aborigène, perché sur un arbre calciné, dans une forêt détruite par des feux de brousse particulièrement précoces et violents cette année, qui pourraient compter parmi les pires connus par le pays. Qu’en sera-t-il dans les années qui viennent? Quel sera l’état de la planète dans laquelle vivront les générations à venir? C’est la question que se sont posée 35 institutions académiques et agences internationales, dont les conclusions font la Une du Independent. Le quotidien britannique annonce que le changement climatique risque de provoquer «des problèmes de santé sans précédent pour les enfants nés aujourd’hui». Selon les chercheurs, la prochaine génération pourrait se retrouver confrontée à «des problèmes de malnutrition sévère, d’affaiblissement des défenses immunitaires, et à un risque plus élevé de mort prématurée».

La presse française, elle, rend hommage à Raymond Poulidor, l’icône du cyclisme national qui s’est éteinte, hier, à l’âge de 83 ans. « Poupou » en noir et blanc : L’Équipe raconte avec beaucoup de nostalgie ce «phénomène de longévité sportive», qui «sans jamais avoir porté le maillot jaune, (fut) le symbole d’une France qui se reconnaissait dans cet éternel second» : la France du général de Gaulle et de Georges Pompidou, celle des années 60, des chanteurs yé-yé et des débuts de Johnny Hallyday. «Avec sa mine resplendissante de paysan limousin, Raymond Poulidor n’était pas seulement une force de la nature, il était le symbole d’une certaine France».

D’une échappée à une autre, un mot d’astronomie. Courrier International annonce qu’une équipe d’astronomes australiens a repéré une étoile sortant de la Voie lactée à plus de 6 millions de km/h, soit 1 700 km par seconde, «après sa rencontre avec le trou noir supermassif situé au cœur de notre galaxie». D’après ces scientifiques, cette étoile se déplace si vite qu’elle sortira complètement de notre Voie lactée dans une centaine d’années, pour passer ensuite le reste de sa vie d’étoile à errer, seule, dans l’espace intergalactique.

On se quitte à la rubrique capillaire. The Guardian rapporte qu’une équipe de chercheurs français a découvert pourquoi des centaines de pigeons parisiens se retrouvent estropiés, leurs pattes amputées d’un ou plusieurs doigts. Selon eux, les oiseaux sont victimes non pas d’une maladie, mais des déchets qui traînent dans les rues de la capitale, et en particulier des cheveux, qui s’enroulent autour de leurs pattes, et finissent par les blesser. The Guardian qui fait aussi état de la dernière mode capillaire : le chignon archi-haut, tendance à laquelle j’ai moi-même tenté de faire honneur ce matin, en espérant qu’elle ne vous fasse pas dresser les cheveux sur la tête…

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