À la une de la presse ce mardi 29 octobre, ce nouveau vote décisif à Westminster pour des législatives anticipées avant Noël, un coup de projecteur, de Hong Kong au Chili en passant par l'Irak, sur ce vent de rébellion mondiale, et le sort des jihadistes français suspendu à la décision des autorités de Bagdad et d'Erbil.
Après un nouvel échec lundi à Westminster, Boris Johnson est toujours à la manœuvre pour obtenir des élections anticipées. Une nouvelle motion doit être soumise aux députés ce mardi. Le Daily Mail s'interroge : "Boris peut-il gagner son pari de Noël ?". Le Premier ministre britannique revient à la charge "en essayant de nouveau aujourd'hui", titre The Independent. Différente de celle présentée lundi, la nouvelle motion pour des législatives anticipées soumise au vote est susceptible d'être amendée par l'opposition et présente l'avantage de ne requérir qu'une majorité simple pour être adoptée. Elle reprend dans les grandes lignes un projet de motion des libéraux-démocrates et des indépendantistes écossais, qui souhaitent eux aussi des législatives. The Independent souligne cependant que ces deux partis menacent de ne pas voter le texte car il souhaitent l'organisation d'un scrutin le 9 décembre, et non le 12 décembre comme le voudrait Boris Johnson. Le Times verse dans l'humour "so british". En présentant deux actualités côte à côte à la une, le quotidien suggère à Boris Johnson de prendre "une dose d'aspirine par jour, ça aide à lutter contre la dépression".
Des son côté, La Vanguardia titre sur ce nouveau délai de Bruxelles pour que le Royaume-Uni éclaircisse sa position. Le journal espagnol estime que Bruxelles a donné "toutes les conditions à Londres pour se prononcer une bonne fois pour toutes". En France, plutôt optimiste, le quotidien Les Échos estime "probables" des élections avant Noël.
"Hong Kong, Chili, Irak … la rébellion". Depuis plusieurs semaines les mêmes slogans, et le même dégagisme résonnent d'une capitale à l'autre dans 15 pays. Libération tente de trouver le point commun à toutes ces révoltes, où l'étincelle est tantôt économique ou politique. Pour Laurent Joffrin, ces printemps de par le monde sont bien le signe "que la gauche n'est pas morte".
La mort annoncée, dimanche, du leader de l'organisation État islamique Abou Bakr al-Baghdadi ne résout pas l'épineuse question du sort des jihadistes français détenus en Syrie. La Croix rapporte que la France cherche activement une solution auprès de l'Irak ou du Kurdistan irakien pour qu'ils soient jugés sur place au sein d'un tribunal géré par la coalition internationale et éviter ainsi leur rapatriement.