Les slogans ont résonné vendredi à Nabatieh, ville du sud du Liban, pour demander la démission du gouvernement. Une manifestation au cours de laquelle les participants ont réitéré leur soutien au Hezbollah et au parti Amal.
Habituellement dans ces rues de Nabatieh, seuls les étendards du Hezbollah et du parti Amal sont brandis. De nombreux drapeaux libanais sont apparus, vendredi 25 octobre, dans les rues de cette ville du Sud. Le tandem chiite que forment le Hezbollah avec le parti Amal dispose certes de trois ministres au sein gouvernement actuellement contesté. Mais pour les manifestants qui acceptent de s'exprimer, le Hezbollah n'est pas responsable de la politique menée par le gouvernement. Et son leader charismatique, Hassan Nasrallah reste érigé en héros.
Le chef du Hezbollah s'est dailleurs exprimé, vendredi, en appelant ses partisans à déserter le centre de Beyrouth, après des heurts avec des manifestants, au neuvième jour d'une mobilisation inédite contre la classe politique, qui paralyse le Liban. Il a mis en garde les manifestants contre le "chaos" et un "effondrement économique" en cas de "vide" institutionnel, en allusion aux revendications de la foule qui appelle, entre autres, à la chute du gouvernement.