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Les voitures électriques à l'honneur au salon de Francfort

Confrontés aux nouvelles contraintes environnementales et économiques, les grands constructeurs profiteront du salon de Francfort, qui ouvre ses portes à la presse ce mardi, pour présenter leurs dernières innovations technologiques.

Le Salon de l’automobile de Francfort ouvre ses portes au public jeudi. Une nouvelle fois, les voitures vertes et les nouvelles technologies y seront à l’honneur.

Si le secteur automobile semble reprendre des couleurs, Melissa Bell, l'envoyée spéciale de FRANCE 24 à Francfort qui a déjà pu visiter le salon, constate toutefois que ce n’est pas "le même qu’il y a deux ans", évoquant sa "superficie plus réduite" et "30 % d’exposants en moins" que lors de la précédente édition.

La voiture électrique, invitée d’honneur

Selon elle, "les constructeurs misent sur l’innovation, notamment sur l’innovation verte".

En effet, les projets de véhicules électriques se multiplient et arrivent progressivement sur le marché. Les premières offres commerciales sont ainsi attendues à l'horizon 2010-2012.

À l'instar de Renault, Peugeot, Mercedes, Toyota ou BMW, les grands constructeurs mondiaux doivent présenter leurs dernières innovations technologiques destinées au grand public dans le cadre du salon.

Pour Renault, l'événement sera l’occasion de présenter quatre prototypes de voitures électriques - de la citadine au petit utilitaire -, avant-goût d’une future gamme complète qui sera mise sur le marché en 2012.

Peugeot dévoilera également sa voiture électrique, la iOn, dont la sortie est annoncée pour la fin de 2010. Le constructeur français l'a développée en partenariat avec le japonais Mitsubishi Motors, qui vient de lancer son propre véhicule électrique, la i-Miev, destiné à une clientèle professionnelle.

Avec trois prototypes de voitures électriques aux modes de propulsion différents (batterie, batterie plus moteur thermique, pile à combustible), Mercedes n’est pas en reste.

Reste que la viabilité de ces voitures électriques soulève plusieurs questions, parmi lesquelles celles de l’autonomie de leurs batteries au lithium et des infrastructures nécessaires à leur fonctionnement.

Un secteur encore fragile

De fait, pour certains analystes, le pari de la voiture électrique est risqué. À titre d’exemple, Renault-Nissan table sur une part de marché de 10 % pour ses quatre nouveaux modèles alors que, selon les analystes, elle ne sera que de 5 %, explique Melissa Bell.

Celle-ci rappelle aussi que le secteur souffre encore des effets de la crise et que le salon de Francfort se penchera sur la question de "l’après-prime". Pour les professionnel du secteur, il s’agit notamment de savoir comment s’adapter à la suppression des primes à la casse qui ont permis à l'industrie automobile de se maintenir au plus fort de la crise économique et financière.