
Dans la presse, mercredi 9 octobre, la répression des manifestantes de la veille à Alger. Le refus de Donald Trump de coopérer à l’enquête du Congrès américain en vue de son éventuelle destitution. Le bras de fer sino-américain autour de la NBA. Et la démocratie à vendre.
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Dans la presse, la répression, mardi, par les forces de l’ordre, de la manifestation d’étudiants qui se déroule chaque semaine, à Alger. Une première depuis le début du mouvement, en février dernier.
Dans le centre de la capitale, les policiers ont tenté de bloquer les manifestants, et procédé à des dizaines d’arrestations, sans toutefois parvenir à disperser complètement le cortège. "Les étudiants bravent la répression" : d’après le quotidien algérien El Watan, "les forces de police se sont déchaînées sur les citoyens qui marchaient pacifiquement en scandant en chœur : 'Cette année, il n’y aura pas d’élection'". Ils ne veulent pas de présidentielle, contrairement à ce qu’a ordonné le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, cible principale des manifestants.
"Les citoyens persistent dans leur demande d’une autorité de transition et d’un changement du cadre constitutionnel, préalable à toute élection", rappelle Liberté-Algérie, qui regrette que "le pouvoir réagisse par une offensive répressive à cette persévérance revendicative". Les autorités algériennes persistent et signent, en effet : "Le processus électoral en cours se déroule dans un climat positif, avec l’annonce de plus de 130 postulants à la magistrature suprême", claironne le journal officiel El Moudjahid.
Dans la presse, également, l’annonce, par la Maison Blanche, de son refus de coopérer à l’enquête du Congrès, en vue d’une éventuelle destitution de Donald Trump. Le président choisit la guerre ouverte, et The Washington Post estime que Donald Trump "trahit sa prestation de serment", trahit doublement sa promesse de respecter la Constitution américaine, puisqu’il a sollicité l’ingérence d’un pays étranger, en l’occurrence l’Ukraine, pour enquêter sur son potentiel rival Joe Biden et fait obstruction au contrôle du Congrès, en interdisant à des membres de son administration de témoigner sur les activités officielles, même à huis clos.
Son attitude inspire un dessin à Tom Toles, pour The Washington Post, où l’on voit Donald Trump déguisé en "citrouille de l’obstruction", qui répond aux enfants, entendez les démocrates, venus le solliciter pour Halloween : "Fichez le camp ! Vous n’obtiendrez rien de moi, même avec une citation à comparaître". "À moins que vous n’ayez des informations compromettantes sur Joe Biden", ironise la légende.
Les États-Unis se retrouvent dans une nouvelle polémique avec la Chine, après la publication, la semaine dernière, d’un tweet d’un dirigeant d’une équipe de basket de NBA à propos de la contestation à Hong Kong. Ce message de Daryl Morey, patron des Houston Rockets est perçu comme une offense par Pékin, qui a décidé d’y répondre en suspendant la diffusion des matchs de NBA. "Les mots inopportuns de la NBA relèvent de l’injure", fulmine The China Daily, qui juge "insuffisantes" les excuses présentées par Daryl Morey : "Alors que la NBA bénéficie directement du respect de la loi, de la croissance robuste et de la stabilité de la Chine, ces propos montrent à quel point cette organisation accepte d’être un instrument de plus de l’interférence américaine" à Hong Kong, s’indigne le journal officiel.
Une fureur qui a conduit les instances de la NBA à tenter d’éteindre l’incendie, reconnaissant que Daryl Morey avait "offensé (les) amis et les fans (de la NBA) en Chine, ce qui est regrettable". The Wall Street Journal explique en partie ce mea culpa par l’énorme accord de diffusion conclu par la ligue de basket américaine avec le géant chinois Tencent, un contrat évalué à 1,3 milliard d’euros et qui court jusqu’en 2025. Mais ces excuses ont à leur tour provoqué des réactions indignées, cette fois aux États-Unis, où le patron de la NBA, Adam Silver, a déclaré, hier, "ne pas s’excuser" pour le fait que Daryl Morey ait fait "usage de sa liberté d’expression", avant d’ajouter que la ligue allait "continuer à soutenir la liberté d’expression et bien entendu la liberté d’expression de la communauté NBA".
Enfin, ça y est, c’est officiel, la démocratie est à vendre - ou plutôt le nom de domaine "democracy.com", que son actuel propriétaire, le dirigeant d’une start-up américaine spécialisée a décidé de vendre aux enchères. Prix de départ : 300 000 dollars, d’après The New York Times, qui relève l’ironie de l’histoire. Jusque-là, le site democracy.com servait de tribune à des candidats et des organisations militant, notamment, contre l’influence grandissante des intérêts financiers dans la politique américaine. À présent, c’est le site lui-même qui est à vendre. Money money money…
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