logo

La Cour suprême offre une victoire temporaire à Donald Trump sur les règles d'asile

La Cour suprême américaine a validé, mercredi, la stricte limitation des demandes d'asile de migrants d'Amérique centrale. Il s'agit d'une victoire pour Donald Trump à l'heure où sa politique d'immigration est contestée auprès de tribunaux fédéraux.

La Cour suprême américaine a autorisé, mercredi 11 septembre, l'administration Trump à mettre en application de nouvelles mesures qui visent à compliquer la tâche des migrants souhaitant demander l'asile aux États-Unis après avoir franchi la frontière avec le Mexique.

Sept des neuf juges ont estimé que la nouvelle règlementation, qui contraint notamment les migrants venus d'Amérique centrale à demander la protection d'un pays tiers avant leur arrivée à la frontière, peut être appliquée pendant que les actions en justice contestant sa légalité suivent leur cours.

"GRANDE VICTOIRE à la Cour suprême des États-Unis pour l'asile à la frontière", a écrit le président américain sur Twitter. Sa politique migratoire, au cœur de sa campagne pour 2020, est contestée auprès de tribunaux fédéraux de plusieurs États.

BIG United States Supreme Court WIN for the Border on Asylum! https://t.co/9Ka00qK1Ob

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) September 11, 2019

Lee Gelernt, avocat de l'ACLU, puissant groupe de défense des droits civiques, a souligné dans un communiqué transmis à l'AFP que la bataille judiciaire sur ce dossier était loin d'être terminée. "Il ne s'agit que d'une étape temporaire. Nous avons l'espoir de l'emporter in fine" a-t-il souligné. "Les vies de milliers de familles sont en jeu", a-t-il ajouté.

Tournant majeur

Preuve que les neuf sages sont loin d'être d'accord sur ce sujet politiquement explosif, la juge Sonia Sotomayor, qui s'est opposée à la directive avec sa collègue progressiste Ruth Bader Ginsburg, a longuement motivé son désaccord. "Une fois de plus, le pouvoir exécutif a émis une règle qui cherche à mettre fin à des pratiques établies de longue date concernant les réfugiés qui cherchent fuir les persécutions", a-t-elle affirmé dans son plaidoyer écrit. Et de déplorer avec force que cette décision ait été prise sans consultation préalable sur ce sujet de société alors que l'"enjeu pour les demandeurs d'asile est majeur".

Plusieurs dizaines de milliers de personnes, souvent des familles avec enfants, sont potentiellement concernées par cette décision, annoncée au cœur de l'été, qui représente un tournant majeur dans la politique migratoire américaine.

Avec AFP et Reuters