
La Haute Cour de justice de Belfast a rejeté le recours d'un militant des droits de l'Homme nord-irlandais qui estimait qu'une sortie sans accord de l'Union européenne serait contraire aux accords de paix d'avril 1998.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson peut enfin se réjouir d’une nouvelle en cette rentrée mouvementée. La Haute Cour de justice de Belfast a en effet rejeté, jeudi 12 septembre, le recours d'un militant des droits de l'Homme qui estimait qu'une sortie sans accord de l'Union européenne serait contraire aux accords de paix d'avril 1998.
La plainte émanait de Raymond McCord, qui mène campagne pour les victimes des violences qui ont fait plus de 3 000 morts en Irlande du Nord à la fin du XXe siècle.
Dans son arrêt, le juge Bernard McCloskey estime que les motifs de sa plainte sont "intrinsèquement et indubitablement politiques" et que "la quasi-totalité des pièces réunies relèvent du monde de la politique, nationale et supranationale". Raymond McCord a fait savoir par son avocat qu'il ferait appel.
La semaine dernière, la Haute Cour de Londres avait aussi rejeté une demande de bloquer la suspension du Parlement. Mercredi, la justice écossaise avait en revanche déclaré illégale la suspension controversée du Parlement britannique jusqu'au 14 octobre.
Le Royaume-Uni sera prêt selon Boris Johnson
Boris Johnson a en tout cas promis jeudi que le Royaume-Uni serait "prêt" en cas de Brexit sans accord, malgré la publication d'un dossier gouvernemental selon lequel un "no deal" pourrait provoquer des troubles et des pénuries de médicaments et nourriture.
"C'est le pire scénario auquel doivent se préparer les fonctionnaires, mais j'ai massivement accéléré nos préparatifs depuis que je suis Premier ministre", a défendu le dirigeant conservateur lors d'une visite sur la Tamise. "Nous essayons d'obtenir un accord (...) mais si nous devons sortir le 31 octobre sans accord, nous serons prêts : les ports, les fermiers et toutes les industries seront prêts", a-t-il insisté.
Avec AFP et Reuters