
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed, l'un des favoris de la présidentielle du 15 septembre, a annoncé jeudi avoir délégué ses pouvoirs pour "assurer la transparence dans le processus électoral et éviter tout conflit d'intérêt".
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a annoncé, jeudi 22 août, qu'il allait temporairement déléguer ses pouvoirs à son ministre des Services publics Kamal Morjane, afin de se consacrer à sa candidature à la présidentielle anticipée du 15 septembre.
"Afin de garantir la transparence de l'élection présidentielle et des conditions équitables entre tous les candidats, je délègue temporairement mes pouvoirs jusqu'à la fin de la campagne au ministre de la Fonction publique, Kamal Morjane", a-t-il déclaré lors d'une intervention sur la télévision publique.
Prévue en fin d'année, cette élection a été avancée à la suite du décès le 25 juillet du président Beji Caid Essebsi à l'âge de 92 ans. Il était le premier président démocratiquement élu au suffrage universel de l'histoire moderne de la Tunisie.
Des rivaux de premier plan
Vingt-six candidatures ont été validées et 71 écartées, au terme d'un examen préliminaire des dossiers, a annoncé le 14 août l'Instance chargée des élections en Tunisie (Isie). La liste finale sera publiée le 31 août.
Youssef Chahed doit faire face à plusieurs rivaux de premier plan, parmi lesquels l'actuel ministre de la Défense, Abd Elkarim Zbidi, le vice-président du parti islamiste modéré Ennahda, Abdel Fattah Mourou, et l'ancien Premier ministre Mehdi Jomaa.
Sont également en lice, l'ancien chef de l'État Moncef Marzouki et l'homme d'affaires et propriétaire de la chaîne de télévision Nessma, Nabil Karoui.
Youssef Chahed, Abdel Fattah Mourou et Abd Elkarim Zbidi font figure de favoris dans cette élection.
Mardi, Youssef Chahed, devenu en 2016, à 40 ans, le plus jeune Premier ministre de la Tunisie, a annoncé avoir renoncé à la nationalité française avant le dépôt de sa candidature, comme l’exige la Constitution.
Avec AFP et Reuters