
Selon les autorités mexicaines, l'homme qui a brièvement pris le contrôle d'un Boeing 737 de la compagnie Aeromexico avant d'être arrêté à Mexico, mercredi, est un pasteur bolivien qui explique son geste par une "inspiration divine".
AFP - Un pasteur bolivien a pris mercredi au Mexique le contrôle d'un avion pendant plus d'une heure en déclarant agir par "inspiration divine", suscitant l'angoisse parmi les 104 passagers qui en sont finalement sortis sains et saufs.
Selon le secrétaire mexicain à la Sécurité publique, Genaro Garcia Luna, le prédicateur, José Mar Flores Pereira, a répondu à une "inspiration divine", "il a eu une révélation lui disant que le Mexique allait connaître un danger, un tremblement de terre".
Les forces de sécurité ont pris le contrôle de l'avion dans une opération éclair et libéré tous les passagers du vol 576 de la compagnie aérienne Aeromexico, qui était arrivé dans l'après-midi à l'aéroport Benito Juarez de Mexico, en provenance de la station balnéaire de Cancun, dans l'est du pays.
"Le délinquant s'appelle José Mar Flores Pereira, il est né le 21 mai 1965 à Santa Cruz en Bolivie et a purgé une peine à la prison de Santa Cruz de la Sierra", il "vit au Mexique depuis 17 ans, il est alcoolique et toxicomane", a précisé M. Garcia Luna au cours d'une conférence de presse à Mexico.
Le pirate de l'air, un homme robuste de grande taille, vêtu d'une chemise blanche, d'un jean et de santiags, a été présenté aux médias. Entouré de nombreux reporters, il a affirmé qu'il avait eu "une révélation" et qu'il voulait prévenir le Mexique de l'arrivée d'un "tremblement de terre historique".
Selon le secrétaire mexicain à la Sécurité publique, après son arrestation, le Bolivien a dit qu'il avait deux complices, mais "il faisait allusion à lui même (le père), le fils et le Saint-Esprit".
Le pirate de l'air a pris le contrôle de l'avion assurant la liaison directe entre Cancun et Mexico après le décollage. L'appareil, un Boeing 737, a atterri à l'aéroport de Mexico où il a été isolé sur le tarmac, entouré de forces de sécurité.
Après leur intervention, les autorités ont annoncé que "tous les passagers", des Mexicains et des étrangers, avaient été "libérés" et que la situation était "sous contrôle".
"Tous les passagers ont été évacués et sont sains et saufs, il n'y a pas de bombe dans l'avion", a déclaré le ministre mexicain des Communications et des Transports, Juan Molinar Horcasitas, à la chaîne de télévision Televisa.
Des télévisions ont diffusé des images montrant les forces de l'ordre faisant descendre de l'avion six personnes menottées. Les cinq autres personnes, qui n'ont pas de lien avec le pirate de l'air, ont été arrêtées "par sécurité", a précisé le secrétaire mexicain à la Sécurité publique.
Le pirate de l'air a expliqué que son geste avait un lien avec la date du 9 septembre 2009, parce que les chiffres "9-9-09" à l'envers donnent "6-6-6", le nombre associé à l'Antéchrist.
M. Flores Pereira a demandé à "survoler l'aéroport sept fois" et a également sollicité un entretien avec le président mexicain Felipe Calderon, qui avait annulé tous ses rendez-vous à l'annonce du détournement de l'avion, selon M. Garcia Luna.
Ce dernier a précisé que le Bolivien avait menacé les passagers avec "un engin explosif", qui était en réalité factice.
Le dernier détournement aérien au Mexique datait de 1972, quand des guérilleros de gauche radicale présumés avaient pris le contrôle d'un avion pour demander la libération de cinq des leurs. Ils avaient libéré les passagers à l'issue de négociations.