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Les Français se hissent en demi-finale de l'Euro

L'équipe de France de volley s'est qualifiée pour les demi-finales de l'Euro 2009 après avoir battu l'Espagne, tenant du titre, dans son dernier match de poule. Les Bleus affronteront la Russie, samedi, pour une place en finale.

AFP - Les volleyeurs français se sont hissés dans le dernier carré du Championnat d'Europe, six ans après la médaille d'argent de 2003, en battant l'Espagne 3 à 1 (25-21, 25-15, 25-27, 25-17), jeudi à Izmir, un résultat que personne n'osait espérer à l'arrivée en Turquie.

Les Bleus affronteront samedi la Russie, vice-championne en titre, dans un match dont ils ne seront pas les favoris et où ils essaieront de se laisser porter par la dynamique de victoire enclenchée il y a une semaine.

L'autre demi-finale opposera la Pologne à la Bulgarie.

"Ce sera très dur, mais pas injouable. On a déjà dépassé la limite de ce qu'on était censé faire, pourquoi s'arrêter ?", a observé l'attaquant Guillaume Samica, le Français le plus brillant depuis deux matches.

Revoir les Tricolores parmi le gratin européen est une heureuse surprise, car non seulement ils tardaient à retrouver leur meilleur niveau depuis le rajeunissement opéré ces dernières saisons, mais ils avaient aussi subi un coup du sort juste avant l'Euro avec le forfait de leurs deux passeurs titulaires, Pierre Pujol, blessé, et Loïc Le Marrec, parti à la retraite.

Mais après une défaite initiale face à la Pologne, ils sont montés en régime au fil des matches pour enchaîner cinq succès d'affilée, dont deux cruciaux contre l'Allemagne la semaine dernière et la Grèce mercredi.

Face à l'Espagne, championne d'Europe à la surprise générale il y a deux ans et déjà éliminée, il s'agissait simplement de terminer le travail. Les Bleus y sont parvenus dans un match qui, de l'aveu de l'entraîneur Philippe Blain, ne "laissera pas un grand souvenir du point de vue technique".

Un petit frisson est même passé lorsque les remplaçants espagnols, plus motivés que les titulaires du début de rencontre, ont pris le troisième set. Heureusement les Français se sont rapidement ressaisis avec l'esprit de corps dont ils font preuve depuis le début du tournoi.

Un jeu atypique

"Il y a une bonne ambiance sur le terrain, ça se ressent dans les moments un peu difficiles. On avance tous sur le même chemin", a souligné le passeur Yannick Bazin, qui s'en tire avec panache malgré son manque d'expérience internationale.

Si le match ne restera pas dans les mémoires, le résultat est en revanche une bénédiction pour le volley français, qui n'avait plus eu grand-chose à se mettre sous la dent depuis les médailles de 2002 (bronze mondial) et 2003 (argent européen), à part une finale de Ligue mondiale en 2006.

L'amalgame entre jeunes et vieux - ils ne sont plus que trois à avoir vécu les aventures de 2002-2003, Stéphane Antiga, Oliver Kieffer et le libéro Hubert Henno, rappelé au mois d'août - a commencé à prendre à Izmir, après un été mi-figue, mi-raison, marqué par une qualification au Mondial-2010 mais aussi par une Ligue mondiale loupée.

La nouvelle équipe de France n'a pas renié le style de l'ancienne. Avec sa défense accrocheuse et sa malice au filet, elle reste une empoisonneuse pour les nations à grand gabarits portées sur la puissance, à l'image des Russes.

Mais les jeunes, comme le pointu Antonin Rouzier et maintenant le passeur Yannick Bazin, lui ont apporté une partie de la dimension qui lui manquait. "On avait plus d'expérience en 2003, mais cette année on a plus de qualités physiques. Ca ouvre des perspectives intéressantes", a souligné Henno.

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