
La police norvégienne a déclaré, dimanche, traiter la fusillade survenue la veille dans une mosquée près d'Oslo comme une "tentative d'attaque terroriste". Le suspect, qui avait des vues d'extrême droite, est aussi soupçonné d'avoir tué sa demi-sœur.
L’attaque du centre islamique al-Nour, situé près d’Oslo, par un jeune homme muni d’armes à feu, samedi 10 août, est considéré par la police norvégienne comme un probable acte terroriste. Le suspect de 21 ans, qui a tiré plusieurs coups de feu à l'intérieur du centre islamique situé près de la capitale norvégienne, a été maîtrisé par les personnes qui se trouvaient sur place avant l'arrivée de la police. Il a ensuite été placé en détention.
L’assaillant a exprimé sur Internet des opinions d’extrême droite opposées à l’immigration, selon Rune Skjold, chef adjoint de la police. "Nous menons cette enquête comme une tentative de commettre un acte terroriste", a-t-il déclaré devant la presse.
Le jeune Norvégien a rejeté les faits qui lui sont reprochés, a déclaré, lundi, son avocate à l'AFP. L'assaillant est également soupçonné d'avoir tué sa demi-sœur de 17 ans. Une jeune femme a été retrouvée morte à son domicile, a précisé la police.
Maîtrisé par un ancien militaire
Au moment de l’attaque, seules trois personnes se trouvaient dans la mosquée et travaillaient à la préparation de la fête de l'Aïd al-Adha dimanche, selon le porte-parole de la mosquée Waheed Ahmed. "Ces gens ont fait preuve d'un grand courage", a estimé Rune Skjold.
Mohammad Rafik, ancien officier de l'armée de l'air pakistanaise, est parvenu à maîtriser l'assaillant alors que ce dernier se trouvait à l'intérieur du bâtiment avec des armes à feu.
"Tout à coup, j'ai entendu des tirs depuis l'extérieur", a témoigné l’ex-officier, âgé de 65 ans. "Il (l'assaillant) avait commencé à tirer sur les deux autres hommes", a-t-il poursuivi. L'ex-militaire s'est alors précipité sur l'agresseur, l'a jeté au sol et s'est débattu pour lui prendre ses armes.
Des mesures de sécurité renforcées
Touché à un œil et à une main, Rafik, qui vit en Norvège depuis deux ans et demi, dit qu'il se remet de ses blessures.
Dimanche, la police avait renforcé les mesures de sécurité afin de protéger les milliers de fidèles musulmans qui participent à l’Aïd, a annoncé la Première ministre norvégienne, Erna Solberg.
"Nous continuons de combattre cela, c'est un défi. Je pense que d'une certaine manière, c'est un défi mondial", a-t-elle estimé.
Avec AFP et Reuters