Alors que les températures s'adoucissent enfin en Europe, vendredi, marquant la fin de l'épisode caniculaire, l'Organisation météorologique mondiale alerte sur les récents records enregistrés au Moyen-Orient.
La planète a chaud. Avec 42,6°C enregistrés à Paris et en Allemagne, 41,8°C en Belgique ou encore 40,4°C aux Pays-Bas, l'Europe a enregistré une série de records de température jeudi 25 juillet. Mais elle n'est pas la seule région du globe à avoir souffert, a déclaré l'Organisation météorologique mondiale, lors d'une conférence de presse à l'ONU.
"Ce n'est rien par rapport à ce qu'a vécu le Moyen-Orient lors de la semaine écoulée. Des températures de 54 °C ont été relevées au Koweit ou 53,9 °C en Irak", détaille Claire Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale. "Ces 50 dernières années, ce genre de vagues de chaleurs est devenu plus fréquent."
"L'année 2019 devrait être l'année la plus chaude jamais enregistrée"
Une vague de chaleur se définit comme une période où la température est largement supérieure aux normales saisonnières sur une période de plus de trois jours, explique Omar Baddour, climatologue et chef de la division du programme mondial des données de l'Organisation météorologique mondiale.
"Au Moyen-Orient, une telle normale saisonnière en juillet se situe entre 42 et 45 °C. Mais en ce moment, on enregistre des températures supérieures à 50 °C, notamment en Irak, au Koweit, en Arabie saoudite ou encore en Jordanie", explique le climatologue.
"Les effets de ces vagues de chaleur peuvent être limités grâce à des infrastructures adaptées, notamment hospitalières", note Omar Baddour. "Dans le cas de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient, c'est plus compliqué, notamment pour les réfugiés qui se trouvent en nombre dans ces régions."
"La période s'étendant de janvier à juin 2019 a été la plus chaude jamais enregistrée et l'année 2019 devrait être l'année la plus chaude jamais enregistrée", estime le climatologue de l'organisation météorologique mondiale.
Les canicules à répétition sont un symptôme sans équivoque du réchauffement de la planète, ont statué les deux scientifiques, et celles-ci sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines.