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La Corée du Nord tire "deux missiles de courte portée" dans la mer du Japon

Séoul a affirmé, jeudi, que Pyongyang avait tiré deux "missiles de courte portée", qui se sont abattus dans la mer du Japon. Tokyo a dénoncé des tirs "extrêmement regrettables".

La Corée du Sud a annoncé, jeudi 25 juillet, que son voisin du Nord avait tiré deux "missiles de courte portée" dans la mer du Japon). Initialement, Séoul avait fait état de tirs de "projectiles non identifiés".

"Je peux confirmer que c'était de courte portée", a indiqué à l'AFP un responsable américain, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'agence de presse Kyodo, qui cite une source gouvernementale japonaise, indique aussi qu'il s’agit de missiles à courte portée.

Pyongyang a tiré le premier missile jeudi à 5 h 34 heure locale et le second à 5 h 57 heure locale (mercredi à 22 h 34 et 22 h 57 heures françaises). Chacun des projectiles a parcouru une distance d'environ 430 kilomètres, selon l'état-major sud-coréen. Les autorités sud-coréennes et américaines "sont en train d'analyser" les caractéristiques de ces deux tirs, a-t-il ajouté. "Notre armée suit de près la situation en cas de tirs supplémentaires et se tient prête à réagir", a précisé l'état-major sud-coréen.

Nous appelons le Nord "à cesser ses opérations qui ne contribuent pas à l'apaisement des tensions militaires", a demandé Choi Hyun-soo, porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.

Tirs "extrêmement regrettables"

Le ministre japonais de la Défense Takeshi Iwaya a indiqué que les tirs n'avaient pas atteint le territoire japonais ni sa zone économique exclusive. "S'il s'agit de missiles balistiques, c'est une violation des résolutions de l'ONU. [...] Les récents tirs de projectiles sont extrêmement regrettables", a-t-il déclaré à la presse.

D'après des analystes, les caractéristiques de vol des projectiles – et notamment leur portée – sont similaires aux derniers tests de missiles balistiques effectués par Pyongyang.

Pas un élément de "rupture" pour Trump

La précision sur la portée des tirs est importante, Donald Trump ayant affirmé par le passé que des engins de courte portée n'affecteraient pas les négociations avec Pyongyang.

"Je ne considère pas cela du tout comme une rupture dans la relation de confiance. À un certain moment, cela pourrait arriver. Mais à ce stade, non", déclarait-il en mai après des tirs de missiles nord-coréens. "Il s'agissait de missiles de très courte portée, quelque chose de très standard", avait-il insisté.

La semaine dernière, la Corée du Nord avait laissé entendre qu'elle pourrait revoir son moratoire sur ses essais balistiques et nucléaires, en raison de la reprise annoncée des exercices militaires entre Washington et Séoul.

En juin, Donald Trump et Kim Jong-un étaient convenus, lors d'une rencontre impromptue dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule, de reprendre les discussions après des mois de blocage. Mais aucune rencontre n'a eu lieu pour l'heure entre les deux parties.

Avec AFP et Reuters