logo

La justice de Gibraltar prolonge d'un mois l'immobilisation d'un pétrolier iranien

La Cour suprême de Gibraltar a décidé, vendredi, de prolonger de 30 jours l'immobilisation du pétrolier iranien Grace 1. Selon les autorités, la cargaison du navire était sans doute destinée à la Syrie, en violation des sanctions internationales.

Le pétrolier iranien restera à quai. La Cour suprême de Gibraltar, territoire au sud de l’Espagne, a décidé, vendredi 19 juillet, de prolonger pour 30 jours l'immobilisation du Grace 1.

Le navire avait été arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, qui craignent que la destination finale du tanker soit la Syrie, et ce en violation des sanctions internationales contre le régime de Bachar al-Assad.

Téhéran a nié cette accusation et dénonce un acte de "piraterie" envers le navire chargé de 2,1 millions de litres de brut.

Depuis l'immobilisation du tanker, quatre officiers indiens de l'équipage du navire ont été arrêtés et interrogés par les autorités de Gibraltar, avant d'être libérés sans charges retenues contre eux.

L'immobilisation de ce pétrolier a attisé les tensions diplomatiques entre l'Iran et les puissances occidentales.

Incidents dans le Golfe persique

Les États-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et six grandes puissances, et ont rétabli de lourdes sanctions contre l'Iran.

Fragilisé depuis, l'accord est encore davantage menacé par les annonces de Téhéran, qui, en riposte au retrait américain, a commencé à s'affranchir progressivement de certains de ses engagements.

Les incidents se multiplient dans le Golfe persique, région par laquelle transite un tiers du pétrole acheminé par voie maritime sur la planète.

Jeudi, les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé détenir "un tanker étranger", l'accusant de se livrer à de la "contrebande" dans le Golfe. Les États-Unis ont, eux, annoncé avoir abattu un drone iranien dans le détroit d'Ormuz, ce que Téhéran dément.

Avec AFP