À la suite d'un raid meurtrier dans le nord de l'Afghanistan ordonné par le commandement militaire allemand, la question afghane s'invite dans la campagne pour les législatives du 27 septembre. La chancelière a dû justifier sa stratégie.
La chancelière allemande Angela Merkel a affronté, ce mardi, de rudes questions au Parlement, à la suite d'une attaque aérienne survenue vendredi dernier en Afghanistan. Au grand dam de la chancelière, l'événement a placé l'engagement militaire allemand dans le pays au cœur de la campagne pour les législatives du 27 sepetmbre.
Les partis d'opposition ont demandé des explications sur l'attaque aérienne ordonnée par le commandement militaire allemand, compte tenu des informations contradictoires qui ont été publiées au sujet du bilan du bombardement. S'exprimant devant les députés, Angela Merkel a profondément regretté que la frappe ait fait des victimes civiles.
Selon des responsables afghans, l'attaque de vendredi a fait 54 morts, en majorité des combattants islamistes.
En Allemagne, où la population est appelée aux urnes dans 19 jours, le déploiement de l'armée nationale en Afghanistan est très impopulaire.