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Dans la presse, ce mercredi 3 juillet : le débat sur la signature de deux traités de libre-échange par l’Union européenne. La sécheresse et les pluies diluviennes en Inde. La désignation de deux femmes à la tête de la Commission et de la Banque centrale européennes. Et la présence jugée indésirable d’Ivanka Trump lors du dernier G20.

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Dans la presse, ce matin, le débat sur deux accords de libre-échange entre l’Union européenne avec, d'une part, le Canada et d'autre part, les pays sud-américains du Mercosur.

Alors que le projet de loi sur la ratification de l’accord commercial conclu avec le Canada, appelé Ceta, va être examiné aujourd’hui en France en Conseil des ministres, la discussion sur le caractère bénéfique ou non de ce type d’accord a été relancée après la conclusion, en fin de semaine dernière, d’un autre traité commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, dont font partie l’Argentine et le Brésil. «À qui profite le commerce?», se demande La Croix. Le quotidien français rappelle que les défenseurs de ces traités de libre-échange assurent qu’ils sont destinés à la fois à permettre aux Européens de «s’opposer aux prétentions hégémoniques de Pékin et de Washington», et de «rétablir une certaine réciprocité des échanges, notamment en matière sociale et environnementale». Un argument auquel leurs opposants répliquent en soulignant que «dans le Ceta, la question climatique n’est pas prise en compte», et que «si elle est évoquée dans l’accord avec le Mercosur, c’est sur un mode non contraignant».

En tête de ces opposants aux accords de libre-échange conclus par l’UE, les écologistes et les agriculteurs. Dans L’Humanité, l’ex-tête de liste des communistes aux européennes, Ian Brossat, se fait le porte-voix des éleveurs français et interpelle directement le président Emmanuel Macron, en lui demandant si c’est «l’horizon (de l’Europe) de faire traverser des océans à de la viande». Une question posée, également, par le Mouvement de défense des exploitants familiaux, qui accuse les accords de libre-échange de porter «un coup fatal» à la souveraineté alimentaire et s’alarme de la «possible déstabilisation» de l’élevage français. «Nous ne devons pas troquer la forêt amazonienne contre des burgers et des steaks», plaide aussi The Guardian. Le quotidien britannique s’inquiète, lui, des conséquences environnementales pour l’Amérique du sud. «L’accord conclu avec le Mercosur est peut-être une bonne nouvelle pour la gigantesque industrie brésilienne du bœuf, mais c’est une nouvelle dévastatrice pour la forêt équatorienne et l’environnement», prévient le journal.

À la rubrique environnement, toujours, l’inquiétude grandissante de Inde, où 40% du territoire sont désormais menacés par la sécheresse. Conséquence du retard de la mousson dans certaines régions, le pays est confronté à une vague de chaleur et une crise de l’eau sans précédent, notamment dans la capitale du Tamil Nadu, Chennai, où les réservoirs et les points d’eau sont quasiment à sec, d’après The Sidney Morning Herald. Le journal australien rapporte que des manifestations ont éclaté, ces derniers jours, pour protester contre la gestion de l'eau par l'État qui nie, lui, cette pénurie d'eau. Elle toucherait pourtant aussi bien les commerces que les écoles, les hôtels et les hôpitaux, les habitants étant condamnés à attendre de longues heures d’être ravitaillés en eau. Cette pénurie contraste avec les trombes d’eau qui se sont abattues sur la capitale économique indienne, Bombay. D’après le quotidien émirati Gulf News, ces pluies diluviennes ont provoqué hier la mort d’eau moins 22 personnes, à cause de l’effondrement d’une palissade bordant un bidonville.

Dans la presse, également, la désignation, hier, par le Conseil européen, de deux femmes, pour diriger l’Union européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen et la Française Christine Lagarde. Après des semaines de marchandages, les Européens ont enfin trouvé un compromis. La conservatrice Ursula von der Leyen devrait présider la Commission européenne, à condition d’obtenir l’aval du Parlement, ce qui ne serait pas encore tout à fait gagné, d’après le journal allemand Der Tagesspiegel. Ursula von der Leyen, appelée à devenir la première femme à diriger l’UE : une bonne nouvelle, d’après le journal français Libération, qui se réjouit aussi de voir une autre femme, Christine Lagarde, proposée pour diriger la Banque centrale européenne. Un enthousiasme nettement moins perceptible ailleurs en Europe. «L’axe franco-allemand tranche la question du gouvernement de l’Union européenne», souligne El Mundo, en Espagne, tandis que La Repubblica estime que le nouveau casting européen laisse l’Italie «la bouche ouverte». «Von der Leyen et Lagarde, deux dames de fer au pouvoir», annonce le quotidien italien.

Christine Lagarde qu’on a récemment aperçue en train de rouler des yeux face à Ivanka Trump, la fille de Donald Trump, lors du sommet du G20 au Japon. La patronne du FMI n’a visiblement pas beaucoup goûté ses tentatives de s’immiscer dans les conversations des grands de ce monde. La présence au G20 de la fille du président des États-Unis a indisposé pas mal de monde, provoquant une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux, et quelques détournements qui valent le coup d’œil. Comme ce photomontage, publié sur Twitter, qui montre Ivanka Trump aux côtés des soldats alliés lors du Débarquement en Normandie. Mais ma préférée, c’est cette photo où on le voit dans le lit de John Lennon et Yoko Ono - pour le côté freudien de la chose…

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