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Nouvelle rencontre Trump-Kim: "Coup de com ou avancée?"

À la Une de la presse, ce lundi 1er juillet : la rencontre surprise, hier, entre Donald Trump et Kim Jong-un sur le sol nord-coréen. Le 22e anniversaire de la rétrocession de Hong-Kong à la Chine. Les critiques sur le traité de libre-échange conclu entre l’UE et le Mercosur. Et une recommandation pour ceux dont la semaine s’annonce chargée.

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À la Une de la presse sud et nord-coréenne, la rencontre surprise, hier, entre Donald Trump et Kim Jong-un en Corée du Nord, une première pour un président américain depuis l’armistice de 1953.

Aux côtés de Kim Jong-un, le président des États-Unis a franchi quelques instants la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. Un pas «vers la paix», d’après The Korea Times, qui rapporte que les dirigeants «se sont mis d’accord pour reprendre les négociations sur le nucléaire nord-coréen», en présence du président sud-coréen Moon Jae-in. L'événement est jugé «historique et émouvant» par le quotidien, qui se réjouit de voir enfin une avancée dans le dossier nucléaire, bloqué depuis le sommet de Hanoi, en février dernier.

Un enthousiasme partagé de l’autre côté de la frontière, où le Rodong Sinmun, l’organe officiel du régime nord-coréen, publie pas moins de 35 photos de l'événement, qualifié d'«historique» et même d’«extraordinaire». Le journal confirme que Donald Trump et Kim Jong-un ont décidé de «reprendre et poursuivre des discussions productives pour parvenir à une nouvelle avancée dans la dénucléarisation de la péninsule».

The Global Times évoque lui aussi une poignée de mains « historique » entre les deux dirigeants et un événement qui prouverait «l’efficacité de la médiation » de Pékin entre Washington et Pyongyang. D’après le quotidien chinois, cette nouvelle rencontre va «contribuer à débloquer» les discussions entre la Corée du Nord et les États-Unis, où la presse est en revanche, dans l’ensemble, beaucoup plus sceptique. The Wall Street Journal note la nature très «personnelle» de la diplomatie de Donald Trump, qui parierait que la flatterie et son engagement personnel suffiront à persuader Kim Jong-un d’abandonner ses armes nucléaires. Le quotidien américain relativise leur rencontre, jugée finalement «plus importante du point de vue symbolique que sur le fond».

Plus pessimiste encore, The Washington Post assure que «le franchissement de la zone démilitarisée ne mènera nulle part», en rappelant que «plus d’un an après le premier sommet de Singapour», lui aussi présenté à l’époque comme une rencontre «historique», qui avait suscité beaucoup d’espoirs, «la Corée du Nord n’a toujours pas livré le détail de ses programmes d’armes de destruction massive», qui constitue pourtant «le prérequis d’un progrès réel dans leur démantèlement».

«En Corée du Nord, Trump tente de forcer l’histoire», titre Le Figaro, qui juge l’enjeu «d’autant plus crucial, que l’Iran observe de près cette partie». «Un geste historique, mais quelle portée?», s’interroge L’Orient Le Jour, au Liban, en faisant état des difficultés à évaluer «les conséquences réelles de cette rencontre», certains la considérant comme «un simple coup de com'», quand d’autres y voient «un pas potentiellement important vers la paix».

À la Une, également, le 22e anniversaire, aujourd’hui, de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, en plein mouvement de contestation contre Pékin. D’après The South China Morning Post, la police de Hong Kong a de nouveau dispersé ce matin les manifestants pro-démocratie à coups de bâtons et de gaz lacrymogènes. Des heurts qui ont empêché le gouvernement de Carrie Lam, qui faisait sa première apparition publique depuis le 18 juin, de célébrer cette commémoration en plein air, selon le quotidien de Hong Kong.

Un anniversaire quasiment passé sous silence par la presse officielle chinoise, qui s’emploie surtout, à l’image du China Daily, à vanter les mérites de l’intégration de l’économie hongkongaise à la nouvelle entité géographique créée par Pékin, la «Greater Bay Area», présentée par les autorités chinoises comme «la Californie du 21e siècle».

L’Union européenne vient de signer un accord économique avec le Mercosur, qui réunit plusieurs pays sud-américains. Il prévoit la disparition de plus de 90% des droits de douane entre les deux zones. Les Echos annoncent «un accord historique», qui pourrait augmenter d’une centaine de milliards d’euros par an les échanges entre l’UE, l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay ». L'accord fait toutefois débat, provoquant des «critiques virulentes», à la fois de la part des syndicats agricoles et des écologistes. L’Humanité dénonce la mise en place d’un «grand pillage transatlantique», au détriment des Européens, un traité qui menacerait leur agriculture, leurs emplois et l’environnement, mais que les Parlements nationaux seraient toutefois encore en mesure de «bloquer». Cet accord pousse l’écologiste français Nicolas Hulot, plutôt discret depuis sa démission fracassante du gouvernement, à sortir de son silence. Dans un entretien au Monde, l’ex-ministre de la transition écologique accuse l’accord avec le Mersosur d’être «complètement antinomique» avec les ambitions écologiques de l’UE.

On ne se quitte pas là-dessus. À ceux qui débutent une semaine de travail chargée, je recommande de jeter un cil au Figaro. D’après le journal, une étude française prévient que travailler plus de dix heures par jour augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, tout comme le travail de nuit, d’ailleurs. Bref, le travail c’est peut-être la santé, à condition de travailler avec modération…

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