
La pêche à la baleine a officiellement repris, lundi, au Japon, après un moratoire de 30 ans. Les défenseurs de la pratique, qui mettent en avant son caractère culturel et ancestral, assurent par ailleurs que le cétacé n'est pas menacé.
Cinq bateaux baleiniers ont quitté, lundi 1er juillet, le port de Kushiro, sur l'île septentrionale d'Hokkaido, pour reprendre la pêche commerciale de la baleine, de nouveau autorisée au Japon après un moratoire de plus de 30 ans.
D'autres embarcations devaient par ailleurs quitter le port de Shimonoseki, dans le sud du Japon, et passer la majeure partie de l'été en mer.
Tokyo a annoncé en décembre dernier qu'il se retirait de la Commission baleinière internationale (CBI), et que le moratoire international imposé en 1986 ne s'appliquerait plus.
Une pratique ancestrale
La pêche à la baleine reprend donc au Japon, qui n'y a jamais totalement renoncé puisqu'il pratiquait ce qu'il qualifiait de pêche à des fins scientifiques dans le Pacifique-Nord et l'Antarctique. Un moyen, disaient les défenseurs des cétacés, de contourner le moratoire.
La chasse commerciale à la baleine, soutenue par le Premier ministre Shinzo Abe, sera cependant restreinte à la seule zone économique exclusive (ZEE) japonaise.
Les partisans de la pêche à la baleine mettent en avant le caractère culturel et ancestral de cette pratique. Ils soutiennent aussi que la plupart des espèces de baleines ne sont pas menacées d'extinction.
Avec Reuters