Dans la presse, ce lundi 24 juin, les doutes suscités par le "plan de paix" américain pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien, qui sera présenté demain et mercredi au Bahreïn. Les ennuis conjugaux de Boris Johnson, jusque-là donné favori pour succéder à Theresa May, au Royaume-Uni. Et la future colonisation de Mars (sans hommes).
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Dans la presse, ce matin, la conférence organisée demain et mercredi à Manama, au Bahreïn, pour présenter le volet économique du «futur plan de paix» américain supposé résoudre le conflit israélo-palestinien.
Intitulée «De la paix à la prospérité», cette conférence suscite une opposition croissante, à la fois populaire et officielle, dans les pays arabes, d’après Al-Quds Al-Araby, qui précise que ces réticences se manifestent même chez les pays ayant annoncé leur participation : Arabie saoudite, Émirats Arabes Unis, Égypte et Jordanie. Le quotidien panarabe de Londres rappelle que le futur «plan de paix» américain a été rejeté d’emblée par l'Autorité palestinienne, qui le perçoit comme une façon d’éliminer le projet d’un futur État palestinien, dans la mesure où le texte de l’Administration Trump irait à l’encontre de toutes les solutions proposées lors du sommet arabe de Beyrouth de 2002. Le plan de paix de la Ligue arabe proposait notamment à Israël une normalisation des relations avec les pays arabes en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967 (la Cisjordanie, la bande de Gaza et le Golan syrien), la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale et une solution au problème des réfugiés palestiniens. Une critique répétée dans ce dessin publié par le journal, où l’on voit les États-Unis tendre aux Palestiniens un vêtement tout rapiécé, pourtant vendu par les Américains comme «l’accord du siècle».
Le futur «plan de paix» de l’Administration Trump ne convainc pas non plus la presse israélienne. D’après Haaretz, il serait «aussi profond que le discours d’une candidate au titre de Miss Amérique plaidant pour la paix dans le monde, et même deux fois plus vain encore». «Qui pourrait être contre? Mais le diable se niche dans les détails», ironise le journal de gauche, dans une allusion à la carrière passée du président américain, propriétaire du concours de miss Amérique. Le détail diabolique de son plan, selon Haaretz, c’est qu’il ne comprend pas de volet politique, dont la présentation a été reportée après les élections israéliennes de septembre prochain. Un défaut de conception laissant également sceptique le conservateur Yediot Aharonot, qui estime que le président américain, «en ignorant les problèmes politiques au cœur du conflit israélo-palestinien, en se concentrant sur l’économie, suit le même chemin que celui qui a débouché sur la seconde Intifada», au début des années 2000.
Beaucoup de critiques, également, au Royaume-Uni, contre Boris Johnson, jusque-là favori des conservateurs pour remplacer Theresa May au poste de Premier ministre. Alors que le duel qui l’oppose à Jeremy Hunt s’annonçait comme une promenade de santé, «a walk in the park», l’ex-maire de Londres se retrouve empêtré dans une affaire conjugale présumée du plus mauvais effet. La rixe qui l’aurait opposé, en fin de semaine dernière, à sa compagne, est en tout cas du pain bénit pour les médias, qui ne boudent pas leur plaisir. «Allez, Boris, explique-toi», titre ce matin le gratuit Metro, tandis que The Daily Mail rapporte que Boris Johnson et sa compagne sont empêchés de rentrer chez eux par des manifestants, dont on ne sait pas très bien s’ils protestent contre les nuisances provoquées par leur voisinage, ou par la perspective que Boris Johnson devienne Premier ministre. Le dessinateur Ben Jennings s’amuse, lui, dans The Guardian, de la façon dont Boris Johnson, qui soutient que tout va pour le mieux dans sa vie conjugale, proteste des atteintes à sa vie privée. «S’il vous plaît, peut-on parler d’autre chose?», demande-t-il à ses détracteurs. Hélas pour lui, les sujets qui fâchent sont nombreux. «Alors on parle des 350 millions du NHS?», répondent-ils, faisant allusion à ses déclarations passées et mensongères sur le fait que son pays versait 350 millions de livres par semaine à Bruxelles, au lieu de les consacrer à son système de santé. «Et si on parlait de vos liens avec Steve Bannon?», à propos de son amitié avec l’ex-conseiller spécial de Donald Trump. «Et si on parlait de l’extension de l’aéroport d’Heathrow?» - un autre sujet brûlant, outre-Manche, etc, etc…
Et si la solution pour mettre fin une bonne fois pour toutes aux querelles conjugales, réelles ou supposées, britanniques ou autres, nous venait de l’espace? The Independent nous apprend qu’une étude scientifique vient de montrer que les spermatozoïdes sont capables de survivre à une gravité faible - ce qui voudrait dire que des femmes astronautes, pourvues d’échantillons de sperme, pourraient être envoyées sur Mars et coloniser la planète, sans hommes.
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