Donald Trump a annoncé, samedi sur Twitter, que les États-Unis imposeraient lundi de nouvelles sanctions "majeures" contre Téhéran. "L'Iran ne peut pas avoir d'armes nucléaires !", a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump a annoncé, samedi 22 juin sur Twitter, de nouvelles sanctions "majeures" contre Téhéran, quelques heures seulement après avoir assuré que si l'Iran renonçait à son programme nucléaire, il deviendrait son "meilleur ami". Le locataire de la Maison Blanche alterne déclarations martiales et appels au dialogue depuis plusieurs semaines.
Selon l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, mais dont Washington s'est retiré en 2018, Téhéran s'est engagé à ne pas se doter de l'arme atomique.
Depuis, même si États-Unis et Iran ont beau répéter ne pas chercher la guerre, la tension n'a cessé de monter entre les deux pays et la multiplication des incidents dans le Golfe fait craindre un embrasement.
Vendredi, Donald Trump a affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes contre l'Iran pour éviter un lourd bilan humain, tout en maintenant ses menaces de représailles contre Téhéran, qui avait abattu la veille un drone américain.
De son côté, Téhéran a mis en garde les Américains. "Tirer une balle en direction de l'Iran mettra le feu aux intérêts de l'Amérique et de ses alliés" dans la région, a déclaré samedi à l'agence Tasnim le général de brigade Abolfazl Shekarchi, porte-parole de l'état-major conjoint des forces armées iraniennes.
"Répondre à la diplomatie par la diplomatie"
La destruction du drone de l'US Navy par l'Iran a provoqué un nouvel accès de fièvre. L'Iran, qui affirme disposer de "preuves irréfutables" montrant que le drone américain abattu était entré dans son espace aérien, a déposé une plainte à l'ONU. Samedi, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a publié sur son compte Twitter une carte reprenant notamment, selon lui, le parcours détaillé du drone au-dessus du détroit d'Ormuz.
Washington affirme de son côté que l'aéronef a été touché dans l'espace aérien international. Les États-Unis ont demandé la tenue lundi d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU, selon des sources diplomatiques.
Accusant Téhéran de "rejeter les ouvertures diplomatiques de Washington", l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a affirmé vendredi que l'Iran devait "répondre à la diplomatie par la diplomatie, pas par la force". "Les Iraniens répondront à la diplomatie par la diplomatie, au respect par le respect et à la guerre par une défense acharnée", a répondu sur Twitter le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi.
Selon lui, la "diplomatie" américaine est synonyme de "#TerrorismeÉconomique et de guerre" et de violation "de la parole donnée" ainsi que des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Avec AFP