
Lors d'un entretien avec une équipe de France 24, le numéro deux du régime chaviste, Diosdado Cabello, a reproché à la France, entre autres, d'avoir reconnu Juan Guaido comme président du Venezuela.
Les reporters de France 24 ont pu rencontrer le président de l’Assemblée nationale constituante vénézuélienne, Diosdado Cabello, désormais numéro 2 du chavisme, lors de l'un de ses meetings hebdomadaires. Il reproche à la France et à d'autres pays Occidentaux d'avoir reconnu Juan Guaido comme président du Venezuela, sous la pression, selon lui, de Washington. Il assure que son pays tiendra face aux sanctions américaines.
"Qu'est-ce que cela a apporté à la France [de reconnaître Juan Guaido comme président du Venezuela] ? Rien du tout. Nous ici, on a déjà un président", lance Diosdado Cabello. "Maintenant, les pays doivent composer avec ce fardeau" qui a été, dit-il, "imposé" par Washington.
Il affirme aussi que le gouvernement aurait pu mener une opération militaire d’une "grande force" contre le soulèvement du 30 avril, lorsque des militaires et membres de l’opposition ont tenté de faire basculer le pays. "Mais on a vu qu'ils n’étaient que 30, on aurait pu ouvrir le feu pour la défense de la Constitution, mais on a préféré les laisser s'épuiser."
Selon ce leader du chavisme, les sanctions américaines, comme à Cuba, "ne fonctionneront pas". "Cuba vit depuis 60 ans sous les sanctions et ils n’ont pas réussi à la faire plier. Notre peuple est prêt à supporter ça."
Pourtant, les Vénézuéliens sentent d’ores et déjà les conséquences des sanctions économiques, entre ventes en berne et pénuries d’essence. Tant de problèmes qui s’ajoutent à la forte crise économique du pays.