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Laurent Wauquiez a annoncé, dimanche, sa démission de la présidence des Républicains (LR), une semaine après la déroute historique du parti aux élections européennes.
Coup de théâtre dans les rangs des Républicains (LR). Laurent Wauquiez a annoncé, dimanche 2 juin, sa démission de la présidence du parti, une semaine après son naufrage (8,48 %) aux élections européennes.
"Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires" a-t-il déclaré sur le plateau du journal de TF1 dont il était l'invité. "Il faut que je prenne mes responsabilités : (...) je vais prendre du recul. Je me retire de mes fonctions de président des Républicains", a déclaré Laurent Wauquiez, pressé depuis une semaine de quitter ses fonctions à la tête de LR par plusieurs personnalités de droite.
"Il faut que la droite se reconstruise" et "je ne veux pas être un obstacle, à aucun prix", a-t-il ajouté.
L'annonce n'a pas tardé à faire réagir au sein du parti, à l'instar de Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, saluant sur Twitter "l'élégance et la dignité de Laurent Wauquiez. Cette décision l'honore".
Je salue l’élégance et la dignité de Laurent Wauquiez. Cette décision l’honore.
Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 2 juin 2019Des termes également employés par Jean Leonetti, maire d'Antibes et nouveau président par intérim de LR (selon les statuts des Républicains, en cas de vacance, la présidence du mouvement est assurée par le vice-président délégué, NDLR) qui qualifie, lui, un "échec collectif".
Avec beaucoup de sincérité etde dignité @laurentwauquiez quitte ses fonctions de Président des @lesRepublicains après l’échec collectif #LR aux élections européennes
Je lui adresse toute mon amitié après cette décision difficile prise pour préserver l’unité de notre mouvement
Hors LR, d'autres personnalités politiques ont également rebondi sur l'annonce pour y aller de leur commentaire, comme Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, qui évoque une démission "inévitable" et indique tendre la main "à tous les cadres et électeurs LR patriotes."
Cette démission de Wauquiez était inévitable.
Nous tendons la main à tous les cadres et électeurs LR patriotes, attachés à la défense de notre identité, à la fin du matraquage fiscal et à la restauration de la grandeur française.
L’alternative à Macron est POSSIBLE ! MLP
Gouvernance "solitaire" et "insincérité"
Largement élu (environ 75 % des voix) à la tête du parti en décembre 2017, quelques mois après la défaite de François Fillon à l'élection présidentielle, Laurent Wauquiez, 44 ans, faisait régulièrement l'objet de critiques sur sa ligne droitière et sur une gouvernance jugée "solitaire" à la tête du parti.
Président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ancien ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy, ex-député de Haute-Loire et ex-maire du Puy-en-Velay, il était également souvent accusé d'"insincérité".
Le patron de LR avait notamment écorné son image en 2018 avec la révélation de propos chocs, enregistrés à son insu, tenus devant des étudiants lyonnais, dans lesquels il multipliait les critiques contre différents responsables politiques.
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La présidence Wauquiez divisait au sein de LR
C'est dans un scepticisme général qu'il avait désigné François-Xavier Bellamy, enseignant en philosophie âgé de 33 ans, pour conduire la liste LR aux élections européennes.
Coûte que coûte, les cadres du parti avaient ensuite activement mené campagne, jusqu'au score historiquement bas glané le 26 mai dernier aux élections européennes, de nombreux électeurs de droite ayant choisi de voter pour La République en marche d'Emmanuel Macron.
Tirant des leçons de cette défaite, Laurent Wauquiez avait annoncé la tenue d'"états généraux" à "la rentrée" pour "tout remettre à plat". Une décision malgré tout jugée insuffisante par de nombreux responsables LR.
Parmi eux, Valérie Pécresse et Éric Woerth avaient plus ou moins ouvertement appelé au départ de Laurent Wauquiez.
Gérard Larcher, président du Sénat, a de son côté initié une "démarche" pour construire "un projet rassemblant la droite et le centre". Ce dernier a convié mardi, à Paris, les présidents de groupes parlementaires Christian Jacob (Assemblée) et Bruno Retailleau (Sénat), les présidents des grandes associations d'élus François Baroin (maires), Dominique Bussereau (départements) et Hervé Morin (régions). Les présidents de régions LR dont Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou encore Renaud Muselier (PACA) ont également été invités.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, qui a quitté LR au lendemain de l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti, n'assistera pas à cette réunion, selon son entourage.
Avec AFP