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L'entraineur roumain entend "profiter des points faibles" des Bleus

Samedi soir, lors du match comptant pour la qualification au Mondial 2010, l'entraineur de la sélection roumaine, Razvan Lucescu, poussera son équipe à jouer sur "les points faibles" de l'équipe de France. Il nous fait part de ses impressions.

AFP - Même s'il entend "essayer de profiter des points faibles" de la France samedi en match de qualification du Mondial-2010, l'entraîneur de la Roumanie Razvan Lucescu croit savoir que le match Serbie-France de mercredi sera "la finale pour la 1ere place" du groupe.


Ce match a-t-il une saveur particulière pour une Roumanie mal en point dans ce groupe ?

Razvan Lucescu : "Ce n'est pas un match différent des derniers que nous avons disputés. Ce sont tous de véritables finales que l'on doit aborder sans chercher à se retourner sur le passé. En revanche, au niveau de l'atmosphère, pour tout ce que cela représente d'être ici, c'est vrai que c'est un peu différent. Je l'ai déjà dit par le passé. Nous avons un groupe jeune, qui grandit. On regarde l'avenir devant nous et on doit rester optimiste. D'autre part, nous avons comme objectif de nous qualifier pour l'Euro-2012 et, pour moi tout particulièrement, d'éduquer ce groupe en lui donnant de la confiance."


Les résultats quelconques de votre sélection n'ont donc fait apparaître aucune nervosité ?

R.L : "Non, je ne pense pas que l'ambiance soit pesante. Tout à l'heure, j'ai eu une discussion sur l'adversaire avec les joueurs et nous avions le sourire aux lèvres. C'est un honneur d'affronter la France. Pour certains joueurs, ils ne la joueront qu'une ou deux fois dans leur vie."


Avec l'absence de votre buteur Mutu, est-ce le bon moment pour affronter une équipe de France affaiblie en défense ?

R.L : "En général, toutes les équipes ont des points faibles. La France aussi et on essaiera d'en profiter, même si je ne veux pas entrer dans les détails. C'est une grande équipe, bien organisée, qui a une continuité et une homogénéité. Son entraîneur est là depuis plusieurs années et il lui a transmis ses valeurs. Quant à l'absence de Mutu, nous avons déjà remporté des victoires et montré que l'on savait se battre aussi sans lui. Dans un match, il y a toujours des moments où il faut défendre. Surtout contre la France. Mais quand nous aurons le ballon, nous chercherons à mettre l'adversaire en difficulté."


Pensez-vous que l'équipe de France compte trop de prétendues vedettes peu intéressées par ce type de rencontre ?

R.L : "Sincèrement, je ne pense pas. Cette idée est probablement due à une certaine antipathie entre la presse française et le sélectionneur. C'est un match à forte pression et c'est un avantage pour nous. Mais j'ai vu la France gagner beaucoup de bons matchs."


Cela vous dérange-t-il que toute la France ait déjà les yeux tournés vers son match de mercredi contre la Serbie ?

R.L : "Il est normal de regarder déjà le match de mercredi car, entre la France et la Serbie, ce sera comme une finale pour la 1re place."