Le conseiller américain à la sécurité nationale, en visite mercredi à Abou Dhabi, a déclaré tenir l'Iran pour responsable du sabotage, mi-mai, de quatre navires dans le Golfe. Des actes qui ont contribué à faire monter la tension dans la région.
Mais qui sont les responsables des actes de sabotage survenus mi-mai contre quatre navires à l'entrée du Golfe ? Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, en visite mercredi 28 mai à Abou Dhabi, accuse l'Iran.
"Certaines de nos forces d'opérations spéciales ont été invitées à donner leur avis d'expert" et "il est clair" que les bateaux - deux pétroliers saoudiens et un norvégien ainsi qu'un cargo émirati - ont été la cible de mines navales, très vraisemblablement d'Iran", a déclaré John Bolton, arrivé mardi aux Émirats arabes unis, pays allié de Washington.
Les États-Unis se sont joints avec d'autres pays à l'enquête dirigée par les Émirats sur ces incidents qui ont fait monter la tension dans le Golfe. "Il n'y a aucun doute dans l'esprit de qui que ce soit à Washington sur l'identité du responsable de cette situation", a déclaré à des journalistes John Bolton en faisant implicitement référence à l'Iran, grand ennemi des États-Unis. "Qui d'autre aurait pu faire ça selon vous ? Quelqu'un du Népal ?", a-t-il ajouté, ironiquement.
Les États-Unis sur le pied de guerre
Le responsable américain a aussi fait état d'une "attaque infructueuse sur le port saoudien de Yanbu quelques jours avant celle des pétroliers". Il n'a cependant donné aucune précision sur cette "attaque infructueuse" qui a visé la principale ville pétrolière de l'ouest du royaume saoudien sur la mer Rouge. "Je soutiens ce que nous avons fait jusqu'à présent. Il s'agit d'expliquer très clairement à l'Iran et à ses substituts que ce genre de mesures risque d'entraîner une réaction très vive de la part des États-Unis", a affirmé le conseiller américain.
Cette visite du conseiller va-t-en-guerre de Donald Trump intervient à la veille de trois sommets organisés à La Mecque en Arabie saoudite à la demande de Riyad, qui entend isoler davantage son grand rival iranien au Moyen-Orient. Alors que le sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) était prévu de longue date, le royaume wahhabite a convoqué deux autres réunions, celles du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe.
Avec AFP