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Fin du premier tour à Roland-Garros, après un lundi marqué par l'entrée en lice de Nadal et Djokovic. Voici, dans les grandes lignes, ce qu'il faut retenir de ce mardi où la pluie attendue n'a finalement pas gâché la fête.

Difficile de s’y retrouver dans la multitude de matches du 1er tour de Roland-Garros. Voici, en quelques points, les événements à retenir parmi la quarantaine de rencontres disputées dans les tableaux principaux, mardi 28 mai.

• Le marathon : Zverev passe au forceps

Décidément, 2019 n’est pas de tout repos pour Alexander Zverev (n°5). Au premier tour de Roland-Garros, le récent vainqueur de Genève est passé tout près de la porte, poussé dans ses derniers retranchements par l’Australien John Millman. Il n’a finalement dû son salut qu’à la défaillance de son adversaire dans les points les plus importants du cinquième set, et s’est imposé finalement après un combat de plus de quatre heures (7-6, 6-3, 2-6, 6-7, 6-3).

Les autres favoris en lice – à l’exception de la numéro un mondiale Osaka dont le cas sera évoqué un peu plus bas – n’ont pas franchement peiné pour leur entrée en lice. Opposé au Chilien Jarry, Del Potro (n°8) a tout de même lâché un set (3-6, 6-2, 6-1, 6-4), tout comme l’Italien Fognini (n°9) face à son compatriote Seppi (6-3, 6-0, 3-6, 6-3). Le Russe Kachanov (n°10), lui, a bouclé son affaire en à peine une heure et demie face à l’Allemand Stebe (6-1, 6-1, 6-4).

Dans le tableau féminin, Halep (n°3) a tremblé l'espace de quelques minutes, mais elle est tout de même parvenue à dominer l'Australienne Tomljanovic en trois manches (6-2, 3-6, 6-1).

• L'historique : bras de fer entre seniors

Comme un arrière-goût de trophée des Légendes sur le court numéro 56, mardi… Au terme d’un beau bras de fer, le géant croate Ivo Karlovic, 40 ans, s’est défait de son cadet espagnol Feliciano Lopez, 37 ans. Une affiche à 77 ans, donc, qui s’est tout de même étirée sur plus de trois heures de jeu (7-6, 7-5, 6-7, 7-5).

• L'express : Edmund boucle l'affaire en dix minutes

Forcément, au lendemain d’un duel à couteaux tirés interrompu par la nuit (5-5 dans le 5e set), Edmund n’avait pas prévu de faire de vieux os sur l’ocre parisien. Son adversaire, le Français Chardy, en a fait les frais sur le court n°1 puisqu’il n’a eu le temps de marquer que deux points, tandis que le Britannique inscrivait les deux derniers jeux du match en à peine dix minutes (7-6, 5-7, 6-4, 4-6, 7-5). La conclusion express d’un marathon qui aura dépassé les quatre heures sur deux jours.

• La remontée : Osaka, numéro un mondiale miraculée

La nouvelle coqueluche du tennis féminin est passée tout près d’une énorme déception, au premier tour de Roland-Garros. Totalement hors-jeu durant près d’une heure face à la Slovaque Schmiedlova, la n°1 mondiale a encaissé une bulle dans la première manche avant de sauver sa peau dans le tie-break du deuxième set. Elle a surtout profité d’une grosse défaillance mentale de son adversaire, qui n’a pas réussi à convertir par deux fois son jeu de service, alors qu’elle avait breaké à 5-4 puis 6-5. Et sans surprise, Schmiedlova a explosé après la perte de la deuxième manche (0-6, 7-6, 6-1).

• La surprise : Ostapenko prend à nouveau la porte

Surprise ou classique ? Comme l’an passé, la jeune Lettone Ostapenko a quitté Roland-Garros dès le 1er tour. Frustrant pour la lauréate de l’édition 2017, qui peine depuis à confirmer tous les espoirs placés en elle. Sur le court Simonne-Mathieu, elle a fait les frais de l’expérience de la Bélarusse Azarenka (6-4, 7-6).

• La grosse perf’ : Benchetrit se paye Norrie

Après Parry, lundi, les jeunes pousses du tennis français se font plaisir en ce début de Roland-Garros. Le héros du jour, côté bleu, se nomme cette fois Benchetrit. Classé au 273e rang mondial avant ce 1er tour, il s’est offert le scalp du Britannique Norrie, pourtant membre du top 50. Un premier succès majeur pour le Niçois décroché, en plus, avec la manière : trois manches et moins d’une heure et demie passée sur le court (6-3, 6-0, 6-2).

• Du côté des Bleus

Dans la foulée de Benchetrit, d’autres Français ont profité avec brio de la dynamique bleue de ce début de quinzaine. Grégoire Barrère, notamment, a fait honneur à son invitation en dominant l’Australien Ebden, pourtant 64e à l’ATP. Le Français, 127e joueur mondial, s’est imposé en quatre manches (6-3, 5-7, 7-5, 6-1).

Et l'autre belle surprise du jour est à mettre à l'actif d'Antoine Hoang (146e à l'ATP), lui aussi invité. Porté par l’ambiance d’un court n°6 acquis à sa cause, il s’est offert le scalp du Bosnien Dzumhur, pourtant aux portes du top 50 (6-4, 0-6, 7-6, 6-3).

Parmi les têtes d’affiches des Bleus, pas de mauvaise surprise pour Pouille, qui s’est défait de l’Italien Bolelli en trois sets secs (6-3, 6-4, 7-5). Même tarif pour Monfils, qui n'a fait qu'une bouchée du Japonais Daniel (6-0, 6-4, 6-1). Mannarino, lui, a dû batailler jusqu'à la pénombre pour arracher son billet au tour suivant face à l'Italien Travaglia. Chose faite en cinq sets (6-7, 6-3, 3-6, 6-2, 6-2) et tout de même 3 h 44 de jeu.

Chez les filles, le bilan est en revanche plus décevant, à l’image d’un lundi déjà compliqué. Sans surprise, Garcia a tenu son rang en surclassant l’Allemande Barthel (6-2, 6-4). L’aventure est en revanche terminée pour Tan, balayée par l’Américaine Anisimova (6-3, 6-1), mais aussi pour Janicijevic, impuissante devant la Polonaise Swiatek (6-3, 6-0). Paquet, qui a tout de même arraché un set à la Polonaise Linette, ne sera pas non plus au rendez-vous du deuxième tour (3-6, 6-1, 6-2).