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Maliki réclame une enquête de l'Onu sur les attentats de Bagdad

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, qui estime que la nature des attentats perpétrés à Bagdad le 19 août dépasse la compétence juridique de son pays, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d'ouvrir une enquête.

AFP - Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki réclame une enquête internationale sur le double attentat qui a fait 95 morts et 600 blessés le 19 août à Bagdad, selon des documents rendus publics jeudi au siège des Nations unies à New York.

Dans un courrier adressé à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, occupée ce mois-ci par les Etats-Unis, le secrétaire général de l'organisation Ban Ki-moon indique qu'il a reçu une lettre de M. Maliki, datée du 30 août, réclamant la mise en place d'une commission internationale indépendante pour enquêter sur le double attentat perpétré contre les ministères irakiens des Affaires étrangères et des Finances.

"L'ampleur et la nature de ces crimes appellent une enquête qui s'inscrit au-delà de la compétence juridique irakienne et la poursuite des auteurs devant un tribunal pénal international spécial", indique le Premier ministre irakien dans sa lettre, jointe au courrier de M. Ban.

Jeudi, M. Maliki a accusé la Syrie d'agression et fait état d'une réunion fin juillet près de Damas, à laquelle assistaient des baassistes irakiens et des extrémistes sunnites sous la houlette des services secrets syriens.

Le 18 août, M. Maliki avait effectué une visite à Damas où il avait rencontré le président Bachar al-Assad. M. Maliki a précisé jeudi que lors de cette visite, il a "présenté (à ses interlocuteurs syriens) des informations obtenues par les services de sécurité irakiens sur une réunion à Zabadani (près de Damas) le 30 juillet, entre les baassistes, les takfiris (extrémistes sunnites) en présence des services secrets syriens".

"Pourquoi cette insistance à héberger des personnes recherchées par la justice irakienne?", s'est interrogé le Premier ministre irakien.

La semaine dernière, l'Irak a rappelé son ambassadeur à Damas et la Syrie a répliqué quelques heures plus tard en rappelant son représentant à Bagdad.