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Au Bénin, les guides touristiques sous le choc après la mort d'un des leurs

Au Bénin, le tourisme est durement touché par l'enlèvement le 1er mai de deux touristes français au nord du pays et de l'assassinat de leur guide. Les collègues de ce dernier ne cachent pas leur émotion et sont désemparés face au drame.

Nous sommes à la Porte du non-retour de Ouidah, à quelques kilomètres de Cotonou. C’est d’ici qu’au XVIIIe siècle embarquaient des millions d’esclaves durant la traite négrière. Un lieu de mémoire où travaillent plusieurs guides touristiques.

Aujourd'hui, ils n'échangent pas sur l'Histoire mais sur la disparition de leur ami Fiacre Gbédji, assassiné mercredi 1er mai dans le parc de la Pendjari, dans le nord du Bénin, alors qu’il accompagnait deux touristes français, enlevés par des ravisseurs.

"Le jeudi, j’ai tenté plusieurs fois de le joindre sans succès. Et là, je me suis dit qu’il se passe quelque chose", affirme Panclasse Sewanou qui le connaissait très bien.

En apprenant la disparition de son ami, samedi 4 mai, Panclasse a tenté de le contacter une nouvelle fois – en vain. "Quand j’ai appris sa disparition, je lui ai envoyé ce message sur WhatsApp : 'Je vais te retrouver vivant par la grâce de Dieu'."

Aujourd'hui, son ami Fiacre n'est plus. Le guide accuse le coup. "On avait l’habitude de prendre un pot à chaque fois qu’il venait à Ouidah. Le départ de Fiacre m’a beaucoup troublé. Les mots me manquent pour m’exprimer."

Après la mort de Fiacre Gbédji, Panclasse et ses collegues s'accordent à dire qu’il faut que les autorités s'attèlent à renforcer la sécurité des touristes et de leurs guides. Alors que le Bénin veut montrer ses joyaux au monde, le drame de Pendjari pourrait nuire au tourisme dans le pays.