
Les Sud-Africains se rendent aux urnes mercredi pour choisir leur président et leurs députés. Parmi les thèmes de la campagne électorale se trouve l'immigration, un sujet sensible dans un pays en proie à des vagues de violence xénophobes. Reportage.
Tinei Takawira, un Zimbabwéen travaillant en Afrique du Sud comme chauffeur, a été poignardé et laissé pour mort sur le bas-côté de l’autoroute. "Ils disaient ‘On ne veut pas d’étrangers ici ! Vous avez du boulot, pas nous’", raconte-t-il à France 24, une fois rétablis. L’un de ses amis a eu moins de chance : il a été brûlé vif dans son camion, il y a deux semaines. Dans le pays, ce genre d’agressions est une réalité dans l’industrie du transport.
Les attaques contre les immigrés qui travaillent reflètent les frustrations des sud-africains face au chômage croissant. Les autorités jettent régulièrement de l'huile sur le feu en promettant de contrôler les frontières. "Elles ont beau essayer de rendre le drame plus acceptable en prétendant qu'il y a une forte criminalité, mais les éléments de xénophobie sont bel et bien en place", déplore Richard Khoza, membre de l’Association des chauffeurs zimbabwéens en Afrique du Sud.