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"Venezuela, coup de poker ou coup d'État ?"

À la une la presse, mercredi 1er mai, la crise politique au Venezuela, les manifestations du 1er-Mai en France. Le fléau du racisme dans le football. Et des empreintes de Yéti.

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À la une de la presse, mercredi matin, la crise politique au Venezuela, où les opposants à Nicolas Maduro appellent à de nouvelles manifestations en ce 1er mai.

Après une journée de violences à Caracas, le président par intérim autoproclamé Juan Guaido, qui dit disposer du soutien de l’armée, demande à ses partisans de maintenir la pression. "Les citoyens resteront sans peur dans la rue jusqu’à ce que cesse l’usurpation", promet El Nacional. Le journal d’opposition cite un manifestant   : "Qu’est-ce-qu’on peut perdre de plus   ? C’est maintenant ou jamais, on ne peut pas s’habituer à ça". Eux aussi promettent de rester mobilisés. "Les chavistes se mobilisent en réponse à la tentative de coup d’État", annonce le quotidien pro-gouvernemental Ultimas Noticias. Le camp de Nicolas Maduro semble toujours disposer du soutien des cadres de l’armée, et le ministre de la Défense, Padrino Lopez a mis en garde les pro-Guaido, en les rendant par avance responsables d’un éventuel "bain de sang".

Cette crise n’est pas seulement vénézuélienne, c’est une crise internationale. Juan Guaido et Nicolas Maduro ont reçu chacun les soutiens de différents pays étrangers. Le président a notamment reçu celui de Cuba, dont l’organe de presse officiel, Granma, affirme qu’une "tentative de coup d’État perpétrée par un petit groupe de soldats a été déjouée". La crise vénézuélienne est internationale, c’est même une partie de billard à trois bandes. D’après El Nacional, le président américain Donald Trump, qui soutient, lui, Juan Guaido, menace Cuba de renforcer les sanctions américaines si La Havane n’abandonne pas "ses opérations au Venezuela".

Juan Guaido dispose aussi du soutien du groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américains plus le Canada, selon le journal vénézuélien El Universal, qui rapporte que ces pays appellent l’armée à faire preuve de "loyauté" envers Juan Guaido. L’Union européenne, elle, est divisée. Si l’Italie et la Grèce soutiennent Nicolas Maduro, l’Espagne, elle, a pris parti pour l’opposition. "La liberté guide le peuple", titre La Razon, avec une photo de Juan Guaido et du chef de son parti, Leopoldo Lopez, s’adressant à leurs partisans, hier, à Caracas.

Autre continent, autre 1er-Mai. En France, les syndicats, les Gilets jaunes et les écologistes sont attendus pour les traditionnels défilés. D’après Le Monde, le ministère de l’Intérieur estime à 115   000 le nombre de manifestants attendus, dont 25 à 35   000 rien qu’à Paris. La capitale cristallise "l’inquiétude la plus forte", selon les autorités, qui disent aussi redouter la venue de 1   000 à 2   000 activistes radicaux, possiblement renforcés par des individus venus de l’étranger. Le Figaro annonce la mise en place d’un dispositif policier "d’une ampleur exceptionnelle", pour répondre à d’éventuelles violences.

La violence des actes, et la violence des mots. So Foot publie vendredi prochain un dossier exceptionnel sur le racisme dans le football. Plutôt que d’analyser "ce qui se passe dans la tête d’un haineux (qui vocifère) des insultes", le magazine a voulu comprendre "ce qui se passe dans celles de ceux qui les reçoivent", ce "que ressentent au fond d’eux-mêmes ceux qui sont pris à partie pour leur couleur de peau ou leurs origines". Parmi les 25 joueurs ou ex-joueurs ayant accepté de témoigner, l’ancien joueur de Valenciennes, Abdeslam Ouaddou, raconte ce match à Metz, en 2007. "On (a ouvert) la marque, 1-0. Et à chaque ballon, on entendait des cris de singe. Pour moi, c’était comme des balles de kalachnikov que je recevais en plein cœur. Le plus terrible, c’est quand (j’ai été) voir (l’arbitre), censé (me) protéger. Il (m’a renvoyé) dans mes cordes, (m’a) dit de continuer à me concentrer. Je me suis senti lâché. J’avais ciblé l’homme qui faisait les cris. Ce qu’il a fait dans les tribunes ce soir-là, j’appelle ça du terrorisme psychologique".

On ne se quitte pas là-dessus. The Guardian raconte que des photos d'"empreintes" du Yéti, "l'abominable homme des neiges" censé hanter les cimes de l’Himalaya, ont été postées par l'armée indienne sur les réseaux sociaux, ce qui a déclenché l’hilarité de beaucoup d’internautes. L’amusement, notamment, de l’écrivain indien Siddarth Sing, qui a posté des photos de promeneurs se baladant en raquettes avec cette question: "N’y aurait-il pas une explication plus simple   ?". C’est très probable, mais c’est beaucoup moins drôle…

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