
Dans la presse, ce lundi 29 avril, l’abdication de l’empereur du Japon Akihito, une première dans le pays. La mort de 270 assesseurs chargés de décompter les voix des élections du 17 avril en Indonésie. Le chiffre alarmant de suicides de policiers en France depuis le début de l’année. Et le marathon de Big Ben.
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Dans la presse, l’abdication, demain, de l’empereur du Japon Akihito, une première depuis 200 ans.
Après 30 ans sur le trône du chrysanthème, le souverain de 85 ans s’apprête à passer le témoin au prince Naruhito - l’occasion pour le journal chrétien français La Croix de se pencher sur le rôle de l’empereur japonais, qui symbolise «l’unité de la nation», et joue un rôle religieux majeur, même si la Constitution établie après la Seconde guerre mondiale l’a dépourvu de son aura «divine». Selon la chercheuse Muriel Jolivet, le principal mérite d’Akihito a été de «réussir à briser la glace entre le dieu inaccessible que personne n’osait regarder dans les yeux et l’homme plein de compassion à l’égard de son peuple», attaché à lui délivrer des messages «de paix et de réconfort», comme lors du tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima, en 2011. Un souverain qui «n’a jamais dissimulé son aversion pour le nationalisme», et exprimé ses «profonds remords» pour les exactions commises par le Japon au 20ème siècle. D’où ce qualificatif d’empereur «du peuple», à la Une de 20 minutes, qui évoque 30 ans de règne qui ont «bouleversé les usages très codifiés de la fonction». La version française du journal gratuit se souvient, aussi, de la façon dont Akihito avait surpris son pays en épousant une roturière, Michiko Shoda, en 1959, tous deux décidant ensuite, en rupture avec l’usage, d’élever eux-mêmes leurs enfants, la princesse Michiko prenant même la décision, inouïe à l’époque, d’allaiter son fils, puis de se lever aux aurores pour préparer son bento, son panier-repas, pour l’école.
En Asie, toujours, ce chiffre stupéfiant annoncé par la Commission électorale en Indonésie: plus de 270 agents électoraux sont morts après les élections du 17 avril dernier. Ce méga-scrutin, auquel 150 millions d’Indonésiens ont participé pour élire à la fois leur nouveau président et leurs parlementaires, a demandé le comptage de près de 750 000 millions de bulletins de vote à la main, selon Quartz, qui rapporte que le gouvernement, faute de fonctionnaires suffisants, a dû recruter pour l’occasion des intérimaires, des chômeurs ou des retraités, pour procéder au décompte. Ces assesseurs n'ont pas supporté la chaleur, la pression et la charge de travail, certains d’entre eux ayant dû rester à pied d’œuvre pendant plus de 30 heures d’affilée - des décès liés à une surcharge de travail dont l’Indonésie n’a toutefois pas le monopole, d’après le site américain, qui parle d’un phénomène «banalement effrayant à-travers le monde». Quartz cite plusieurs exemples, au Japon, notamment, où la mort liée au surtravail a même un nom, le «karoshi», et où une journaliste japonaise de 31 ans a été retrouvée morte d’une crise cardiaque en 2013, après avoir travaillé 159 h de plus que la durée légale en un mois, ou le cas de ce stagiaire d’une banque à Londres, mort la même année d’une crise d’épilepsie, après avoir travaillé 72 heures d’affilée.
Eux aussi craquent. En France, 28 policiers se sont suicidés depuis le début de l’année - un chiffre qui n’avait été atteint qu’au mois de septembre, l’année dernière. Le phénomène a pris une telle ampleur que le ministre de l’Intérieur lance aujourd’hui une cellule de prévention pour tenter d’empêcher ces suicides, selon Libération, qui rappelle qu’à l’heure où certains lancent «suicidez-vous!» ou taguent «flics suicidés à moitié pardonnés», «cette série macabre rappelle qu’il y a des hommes derrière les matricules». Interrogé par Libé, le chercheur Mathieu Zadrozki affirme qu’il «est trop tôt pour parler de hausse, mais (que) ce nombre est extrêmement inquiétant». «L’éprouvante mobilisation dans le cadre des gilets jaunes joue-t-elle?», s’interroge Libé, qui cite également un autre chercheur, Sebastian Roché. Selon lui, «ce contexte de confrontation entre police et manifestants pourrait être un élément se mélangeant au stress professionnel et à d’autres circonstances plus structurelles».
On ne se quitte pas là-dessus. Parce qu’il y a aussi des efforts qui peuvent se faire avec modération et dans la bonne humeur, félicitations à Lukas Bates, qui a participé hier au marathon de Londres, déguisé en Big Ben - une initiative pour soutenir la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Il paraît qu’il a eu un peu de mal à franchir la ligne d’arrivée à cause de sa tenue, mais il a tout de même réussi à terminer sa course en 3 heures 54 minutes et 21 secondes. Lu dans The Independent.
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