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De nouvelles législatives anticipées se tiennent dimanche 28 avril en Espagne. Le résultat, très incertain, pourrait mener à la constitution d’un gouvernement de coalition. À 18 h, la participation était de 60,7 %.

Les Espagnols votent à nouveau dimanche 28 avril pour des élections législatives anticipées. Le Parti socialiste (PSOE) du président du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, est donné en tête, mais le parti d’extrême droite Vox est en embuscade.

A 18 h, le taux de participation était de 60,7 %, en hausse par rapport aux élections de juin 2016 à la même heure (51,2 %), selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.

Marginal il y a à peine six mois avant de créer un séisme politique en recueillant près de 11 % des suffrages lors d'élections dans la région méridionale d'Andalousie, le parti ultranationaliste est la surprise annoncée de ces troisièmes législatives en trois ans et demi. Des élus d’extrême droite devraient ainsi faire leur entrée au Parlement, un fait inédit depuis 1982.

Décidées après le rejet du projet de budget 2019 par le Parlement en février, ces élections s’annoncent comme parmi les plus ouvertes depuis des décennies.

Législatives en Espagne : participation en hausse à 18 h par rapport à 2016

Le Parti socialiste du président du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, est donné en tête avec environ 30 % des voix, selon une compilation des derniers sondages réalisée par le quotidien El Pais.

Le Parti populaire (PP, droite) est crédité d'environ 20 %, le parti centriste Ciudadanos de près de 14 %, Podemos (gauche) d'environ 12 % et le parti d'extrême droite Vox d'environ 11 %.

Pour la première fois depuis la crise financière de 2008, ce ne sont pas les questions économiques qui ont dominé les débats, mais les thèmes liés à l'unité de l'Espagne et aux velléités indépendantistes de la Catalogne.

Coalition ou nouvelle élection

Même s’il fait la course en tête, le PSOE ne pourra probablement pas gouverner seul et devra se trouver des alliés. Le scénario d'une coalition de centre droit est envisageable, tout comme de nouvelles élections, si aucun accord post-électoral ne se dessinait. Certains observateurs pensent que les tractations pourraient prendre des mois avant qu'un nouveau chef de gouvernement ne soit désigné.

Les 350 députés des Cortes generales sont choisis dans 52 circonscriptions, dont la taille varie considérablement. Les Espagnols éliront aussi les 208 membres du Sénat, contrôlé par les conservateurs du Parti populaire (PP) depuis 2011.

D'autres élections locales et régionales sont prévues le 26 mai prochain en Espagne, parallèlement aux élections européennes, ce qui risque de retarder les négociations en vue de former un gouvernement.

Avec AFP et Reuters