La victoire du Stade Rennais, samedi soir, en finale de la Coupe de France face au PSG, quadruple tenant du titre, a plongé la ville bretonne dans une joie incommensurable. Un succès historique attendu depuis 48 ans.
Historique ! Privé de titre depuis quarante-huit ans, des milliers de supporters du Stade Rennais ont explosé de joie samedi à Rennes, à l'issue du match victorieux de leur club en finale de la Coupe de France face au PSG, remporté aux tirs au but (2-2, 6 tab à 5).
Après avoir tremblé pendant toute la durée du match, les supporters des Rouge et Noir, rassemblés dans la fan-zone, ont dû attendre que le Parisien Nkunku manque le 6e tir, pour exploser de joie, sautant, mains en l'air, s'embrassant. Les coups de klaxons ont alors retenti dans la capitale bretonne, se poursuivant jusque tard dans la nuit pour célébrer une victoire tant attendue, certains Rennais dansant même au milieu des rues.
"Ça faisait quarante-huit ans qu'on attendait la victoire"
"C'est une victoire complètement folle, on était menés 2-0. C'est vraiment incroyable de gagner face à Mbappé, Neymar et Cavani réunis. Le parcours en Europe a sans doute aidé les joueurs à se dépasser", se réjouit Louis, 20 ans, qui n'en "revient pas".
Ça continue place de la Mairie à Rennes pic.twitter.com/KVa1QvG4Bi
FB Armorique (@bleuarmorique) 27 avril 2019"C'est super de voir Rennes comme ça, et ça fait du bien de gagner, surtout face au champion de la Ligue 1. Après trois finales perdues en 2009, 2013 et 2014, la quatrième était la bonne. On est les champions !", jubile Maxence, 23 ans.
Installées sur la façade de la mairie, ou place de la République, centre névralgique de Rennes, les affiches "Tout donner", slogan du club, ne pouvaient pas mieux exprimer le sentiment des supporters après ce match.
"Ils se sont vraiment arraché les tripes. On n'y croyait à peine, ça faisait quarante-huit ans qu'on attendait la victoire. On a fait une très belle saison, avec un beau parcours en Ligue Europa et en Coupe de la Ligue. Là c'est vraiment la cerise sur le gâteau", se félicite Philippe, 48 ans, fonctionnaire territorial venu de Vannes.
Pascal, 42 ans, professeur d'histoire-géographie, abonde : "C'est un tournant, tout se jouait ce soir, le Stade Rennais retrouve une réputation de vainqueur, les joueurs prennent conscience de leur force".
Merci à Julien Stéphan
Après avoir souffert une bonne partie de la première mi-temps face au quadruple tenant du titre , les supporters ont retrouvé des couleurs quand Kimpembe a marqué contre son camp. Debout au milieu de la foule, un ambianceur crie "En forme !" et "Nous sommes les Rennais et nous allons gagner". Scandant tour à tour "Koubek", le gardien rennais, "Mexer", le défenseur qui a inscrit le second but à la 66e, les supporters qui n'avaient pas pu faire le déplacement au Stade de France ont envoyé des ondes positives à leurs joueurs.
Rappel : rdv à 16h esplanade Général De Gaulle pour la présentation de la coupe de France par les joueurs du @staderennais ! #SRFCPSG #SRFC ????⚫⚽????
RennesVilleMétropole (@metropolerennes) 28 avril 2019Nombre d'entre eux n'ont pas manqué de saluer la ténacité des Rouge et Noir, tel Franck, venu de Laval. "La première mi-temps était difficile, mais ils étaient vraiment bien dans leur match en deuxième mi-temps et ont repris le dessus", explique-t-il.
"Les Parisiens étaient fébriles à la fin, mais nous les Bretons, on a été la chercher cette victoire, on a tenu jusqu'au bout et on n'a rien lâché", se félicite Franck, 49 ans.
Outre leur "très belle équipe", beaucoup ont également remercié l'entraîneur Julien Stéphan, 38 ans, nommé en décembre, sans qui "rien n'aurait été possible", selon eux.
"L'engouement des supporters est vraiment monté depuis qu'il est devenu entraîneur, il sait parler aux joueurs, et la psychologie de l'équipe a changé, c'est une aventure collective, quelque chose s'est passé, au-delà de l'argent", souligne Philippe Cruard.
"L'entraîneur a indéniablement amené à cette équipe un supplément d'âme", reconnaît également Sandrine, 33 ans, professeur des écoles, écharpe du club au cou. "C'est quelqu'un d'une grande classe à tous les niveaux".
Avec AFP