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Le président américain a annoncé vendredi qu’il "rejetait" le traité adopté en 2013 par l’ONU et qui vise à réguler le commerce international des armes. Signé sous la présidence de Barack Obama, le texte n'a jamais été ratifié par le Congrès.

"L'Amérique rejette ce traité." Devant la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu, le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 26 avril à Indianapolis (Indiana) qu’il retirait la signature américaine du Traité sur le commerce des armes (ATT).

Adopté en 2013 par l'ONU, le texte vise à moraliser le commerce international des armes. Il prévoit en particulier que chaque pays signataire évalue avant toute transaction si les armes vendues risquent d'être utilisées pour contourner un embargo international, violer les droits humains ou être détournées au profit de criminels.

Ce texte avait été signé par le chef de diplomatie américaine John Kerry sous la présidence de Barack Obama mais n'avait jamais été ratifié par le Congrès.

"Nous ne ratifierons jamais ce traité", a martelé Donald Trump, affichant une nouvelle fois sa défiance vis-à-vis des traités internationaux et de l'organisation multilatérale dont le siège est à New York.

THANK YOU @NRA! #NRAAM pic.twitter.com/SWkpe1eFhT

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 26, 2019

"J'annonce officiellement aujourd'hui que les États-Unis vont révoquer les effets de la signature de l'Amérique de ce traité", a-t-il déclaré. "Nous ne laisserons jamais des bureaucrates étrangers piétiner les libertés garanties par le deuxième amendement [de la Constitution]", a-t-il ajouté.

Ce traité "est le seul instrument à l'échelle mondiale visant à améliorer la transparence et la responsabilité dans le commerce international d'armes", a réagi le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

"Cela est particulièrement important actuellement, au moment où nous sommes témoins de tensions internationales croissantes et d'un intérêt renouvelé pour l'expansion et la modernisation des arsenaux", a-t-il ajouté.

Avec AFP