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Attaques au Sri Lanka : "Les Sri-Lankais attendent désespérément des réponses"

À la une la presse, ce mardi 23 avril, le deuil et les questions au Sri Lanka, où le bilan des attaques du dimanche de Pâques s'est encore alourdi, passant à 310 morts, au moins, et près de 500 blessés, le bras de fer entre l'opposition et le régime en Algérie, et les déboires judiciaires au Japon de Carlos Ghosn, l'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan.

À la une de la presse, ce mardi matin, le deuil du Sri Lanka, après les attentats du dimanche de Pâques, dont le bilan vient encore de s'alourdir, à au moins 310 morts et près de 500 blessés.

"En souvenir de tous ceux qui ont perdu la vie le 21   avril." The Daily Mirror est en noir, une couleur que le quotidien sri-lankais espérait voir reléguée définitivement dans le passé. "Sommes-nous en train de revenir à l'horrible période de la guerre civile   ?", s'alarme le journal, en évoquant "la douloureuse histoire" du Sri Lanka, confronté, jusqu'en 2009, à la guerre civile, au "conflit et à la polarisation". "Nous devons éradiquer l'extrémisme de toutes les communautés", plaide le quotidien, qui demande aussi à ses compatriotes de "tendre la main à la communauté musulmane", qui redouterait un "retour de bâton" depuis les attaques. Ces craintes sont suscitées par les déclarations du gouvernement, qui met en cause un groupe islamiste local, le Tawheed Jamaat, possiblement soutenu par un ou des groupes étrangers, d'après The Hindu. Le journal indien qui rappelle que les attaques de dimanche n'ont toujours pas été revendiquées. Selon The Times of India, qui confirme la mise en cause d'un groupe islamiste sri-lankais, le bilan du nombre de victimes indiennes s'est alourdi, passant de 4 à 9 personnes.

Le pays endeuillé fait face aussi à beaucoup de questions. "Le Sri Lanka avait été prévenu d'un risque d'attentats il y a deux semaines", affirme The Guardian. Selon le quotidien britannique, un porte-parole du gouvernement a reconnu, lundi, que les services de renseignement avaient alerté, le 9   avril dernier, sur l'existence d'une menace terroriste, et même livré les noms de certains responsables présumés des attaques de dimanche. Pourquoi les autorités sri-lankaises ont-elles été incapables d'empêcher les attaques   ? "Le Sri Lanka cherche désespérément des réponses", annonce The Independent, qui rapporte que le bilan du nombre de victimes britanniques s'est lui aussi alourdi, et porté à huit personnes. En attendant d'être en mesure de répondre aux questions des Sri-Lankais, le gouvernement leur a présenté ses excuses pour ses "défaillances en matière de sécurité", selon The National, à Abu Dhabi, qui revient également à la une, mardi, sur la décision des États-Unis de mettre fin aux dérogations sur l'importation de pétrole iranien – une mesure pour "renforcer les pressions économiques sur Téhéran", d'après le quotidien émirati.

À la une de la presse algérienne, l'appel de plusieurs partis d'opposition au boycott de la présidentielle prévue en juillet. L'échec de la rencontre, prévue lundi, entre les partis politiques et le président par intérim Abdelkader Bensalah – un rendez-vous destiné à mettre en place une instance nationale indépendante pour l'organisation des élections –, aurait "prouvé l'écart qui sépare le cercle des tenants du pouvoir avec le peuple", selon Le Temps d'Algérie, qui se demande si ce "fiasco" "signe la fin de Bensalah". "La présidentielle est fixée au 4   juillet prochain, telle qu'elle 'est consacrée dans la Constitution'", mais "le peuple qui manifeste dans la rue depuis deux mois, voire la classe politique dans son ensemble, rejettent la voie constitutionnelle, qui ne semble mener le pays que vers l'impasse", écrit le journal algérien. "Fiasco", cingle aussi El Watan, qui regrette que le pouvoir, "malgré le rejet populaire de l'intégralité de sa feuille route, continue de manœuvrer". "Les Algériens réclament, depuis bientôt deux mois, le départ du système et de toutes les figures ayant servi sous le régime Bouteflika", martèle, à son tour, le quotidien.

Il a été LA figure de l'industrie automobile franco-japonaise. Alors que sa garde à vue prenait fin lundi, Carlos Ghosn a été de nouveau mis en examen, au Japon. Selon le Mainichi Shimbun, l'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan est mis en cause, à présent, pour "abus de confiance aggravé", "pour l'utilisation présumée de fonds de l'entreprise à des fins d'enrichissement personnel". Les tracas judiciaires de Carlos Ghosn, qu'Emmanuel Macron abordera peut-être ce mardi avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, qu'il reçoit à l'Elysée – une info du Huffington Post, qui rappelle que le président français "s'est borné, jusqu'à présent, à un silence quasi complet" sur cette "affaire sensible". D'après le site, "rien n'indique toutefois qu'Emmanuel Macron accordera une aide déterminante" à Carlos Ghosn, "malgré les appels répétés du clan de l'ex-patron". Carlos Ghosn, soumis par la justice japonaise à une sorte de supplice chinois, à en croire le dessinateur Willem, pour Libération. Alors que le dirigeant espère avoir enfin trouvé la porte de sortie de la prison, une nouvelle cellule apparaît devant lui…

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